(Montréal) Le Tribunal administratif du travail a donné son aval à la liste des services essentiels qui devront être dispensés lors de la grève, mercredi, des 625 chauffeurs d’autobus de la Société de transport de Laval.

Durant cette journée de grève, le service d’autobus de la STL sera donc maintenu de 6 h à 8 h 45 pour l’heure de pointe du matin, de 15 h à 18 h 30 l’après-midi et de 22 h 30 à 0 h 30.

Aussi, le service de navettes qui a été implanté entre la gare Sainte-Dorothée et le centre-ville, à cause de la construction du Réseau express métropolitain (REM), est maintenu aux heures de pointe.

Mais ce n’est pas le cas des circuits scolaires qui sont attitrés spécifiquement à certaines écoles et collèges, a précisé en entrevue lundi Patrick Lafleur, président du syndicat des chauffeurs d’autobus de la STL.

La STL et la section locale concernée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, s’étaient entendues sur cette liste de services essentiels. Le Tribunal l’a entérinée.

« Après avoir analysé l’entente, le Tribunal juge que les services essentiels proposés sont suffisants pour que la santé et la sécurité publiques ne soient pas mises en danger », écrit le juge administratif dans sa décision.

Les pourparlers ne sont pas rompus puisque les rencontres en conciliation-médiation se poursuivent.

« Nous, ce qu’on veut, on veut régler. On ne veut pas prendre les citoyens en otages, mais on dirait que la STL ne veut pas négocier, ne veut pas régler. Malheureusement, notre dernier recours en ce moment, c’est d’aller à la grève ; c’est le seul moyen qu’on peut faire pour essayer de faire avancer les choses », a justifié M. Lafleur.

De son côté, la direction de la STL a déjà déploré le recours à la grève, d’autant plus que la conciliation-médiation se poursuit.

Elle souligne qu’elle a déjà réussi à s’entendre avec d’autres syndicats, tout en respectant son cadre financier. Celui-ci est d’ailleurs très serré puisque, comme toutes les sociétés de transport en commun, elle a été grandement affectée par la pandémie de la COVID-19 et la baisse de l’achalandage qui s’en est suivie.

Le litige entre les parties porte principalement sur l’interruption de certains trajets lorsque la demande est insuffisante, les horaires et les salaires.

Deux autres journées de grève ont été annoncées par le SCFP les 15 et 26 novembre.

La STL a 336 véhicules et 45 circuits d’autobus. Une journée d’activité en semaine équivaut à 54 400 déplacements, dont 56 % ont lieu pendant les heures de pointe du matin et de l’après-midi, peut-on lire dans la décision du tribunal.