Jean-Pierre Boivin, candidat dans le district de Champlain Île-des-Sœurs, a annoncé mercredi qu’il quittait Mouvement Montréal pour se présenter en tant qu’indépendant, en raison d'un éventuel référendum au sujet du statut linguistique de la métropole.

« Je ne peux accepter que le chef Balarama Holness propose, si élu, un référendum afin de faire de Montréal une ville bilingue », a précisé M. Boivin, dans un communiqué. Ce dernier affirme que « le lien de confiance » qui existait entre M. Holness et lui est désormais brisé.

Mardi, le chef de Mouvement Montréal, Balarama Holness, a annoncé l’intention de tenir une consultation publique en vue d’un référendum au sujet des langues officielles de Montréal. La formation politique n’a pas répondu à la demande d’entrevue de La Presse.

Une « prise en charge » plus qu’une fusion

Jean-Pierre Boivin précise que cette annonce va à l’encontre de ses « valeurs » profondes, ainsi que de celles de Ralliement pour Montréal, dont il avait grossi les rangs au départ. Ce parti de Marc-Antoine Desjardins a fusionné avec celui de M. Holness, Mouvement Montréal, à la fin septembre. À cet égard, M. Boivin soutient que ce changement ressemble « davantage à une prise en charge » qu’à une fusion.

Au lendemain de cette union des deux partis, Jean-François Cloutier qui devait se présenter à la mairie de Lachine pour Ralliement pour Montréal a claqué la porte. De la même formation, Brigitte Lamoureux, qui se présentait comme conseillère municipale dans cet arrondissement, a aussi quitté la course.

M. Cloutier avait alors souligné les divergences des deux formations sur la question linguistique, puisque M. Holness était en faveur d’un statut bilingue pour Montréal, tandis que M. Desjardins prônait la défense du français.

Avec cette fusion, Mouvement Montréal présente 74 candidats, alors que le nombre de total de postes s’élève à 103.

Avec Henri Ouellette-Vézina et Isabelle Ducas. La Presse