Le Grand Montréal veut freiner l’étalement urbain en imposant des règles d’urbanisme plus strictes aux municipalités au pourtour de son territoire.

La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), présidée par Valérie Plante, voudrait que Québec limite la construction de nouveau quartiers résidentiels faits de maisons unifamiliales sur ces territoires. L’organisation vient d’en faire la demande dans un mémoire transmis au gouvernement.

« L’étalement urbain périmétropolitain a pris de l’ampleur au cours des dernières années et la pandémie pourrait l’avoir amplifié », souligne la CMM dans le document, rendu public mardi. « Il devient essentiel que la couronne périmétropolitaine soit régie par des règles de développement cohérentes avec celles appliquées sur le territoire de la CMM. »

Le développement des municipalités situées autour de la CMM - comme Saint-Jérôme, Saint-Jean-sur-Richelieu ou Saint-Colomban - échappe aux règles que se donnent les 82 villes situées à l’intérieur de ce territoire, comme Laval, Longueuil, Boisbriand ou Sainte-Julie.

En mars dernier, Mme Plante avait évoqué la possibilité pour Québec d’appuyer financièrement le poids fiscal du territoire agricole afin d’éloigner la tentation du développement immobilier sur des terres arables.

La mairesse et présidente de la CMM avait affirmé que la construction en série de bungalows est un modèle dépassé. Il faut « s’éloigner de la maison unifamiliale, qui a des coûts majeurs financiers pour les municipalités, mais [aussi] des coûts majeurs pour le territoire. Le développement des infrastructures, c’est horrible pour les terres, et en plus, on tombe avec le transport collectif [difficile à développer] », a-t-elle dit.

« Je continue de penser qu’il faut densifier, qu’il faut trouver des façons de créer des milieux de vie intéressants où les gens vont trouver leur bonheur », avait dit Valérie Plante, prônant « une densité à échelle humaine », pas nécessairement avec des immeubles d’une hauteur très élevée.