La Ville de Montréal s’attend à ce plus de ménages que l’année dernière se retrouvent sans logis le 1er juillet, et a mis en place un plan d’action amélioré pour tenter d’atténuer les effets de la crise.

« L’année 2020 a été exceptionnelle, avec une affluence qui n’avait pas été vue depuis longtemps. Cette année, malheureusement, nous prévoyons de nouveau une hausse des appels de citoyens », a indiqué Clotilde Tarditi, directrice du Service de l’habitation de la Ville de Montréal, au cours d’une présentation aux membres du comité exécutif, mercredi matin.

Le service de référence de l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM), qui vient en aide aux locataires qui ne trouvent pas d’appartement, prévoit recevoir 1000 appels pour 2021, comparativement à 818 en 2020 et 354 en 2019. En date du 21 juin, déjà 440 appels de locataires sans logement ont été reçus.

On se prépare aussi à accompagner 450 ménages sans logis, à en héberger 130, à faire 60 transports de biens et 50 entreposages de biens.

« Il y a actuellement à Montréal une crise de l’abordabilité du logement, et c’est important de la nommer, parce qu’après vient la responsabilité d’intervenir et de soutenir les gens, » a souligné le responsable de l’habitation au comité exécutif, Robert Beaudry.

« Une crise de l’abordabilité, ça amène des drames humains, des drames vécus par des ménages, des familles, des personnes seules, ça ajoute au stress des personnes vulnérables et en situation précaire. »

Mme Tarditi a souligné que plusieurs améliorations avaient été apportées au plan d’action de la Ville cette année, notamment la possibilité de réserver les logements pouvant bénéficier du programme de subvention au loyer, qui s’adresse aux personnes à revenu faible ou modeste.

« Notre objectif est de ne laisser personne derrière », a-t-elle souligné.