La Ville de Montréal souhaite que le futur Réseau express métropolitain (REM) de l’Est passe sous le boulevard René-Lévesque plutôt qu’au-dessus, et demande officiellement à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) d’étudier cette option.

Au conseil municipal de lundi prochain, les élus municipaux se pencheront sur une déclaration qui demande notamment que plusieurs scénarios de tracés et de stations soient soumis au comité consultatif mis sur pied par CDPQ Infra, filiale de la Caisse de dépôt responsable du projet, « y compris des options en souterrain, sous le boulevard René-Lévesque ».

« Il faut reconnaître qu’un train de surface aérien pose de grands défis en termes d’intégration », indique en entrevue le conseiller municipal Éric Alan Caldwell, responsable de l’urbanisme et de la mobilité au comité exécutif de la Ville de Montréal. « Mais on le veut, ce train-là, et on est capables de trouver des solutions. »

Lors de l’annonce du projet de REM de l’Est, en décembre dernier, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, s’était inquiétée de l’impact que pourrait avoir une structure aérienne sur l’allure du centre-ville.

« Pas question de construire une autoroute métropolitaine en plein centre-ville. On doit en faire un ouvrage d’art, il faut que ça ait une signature, il faut que ça se démarque. C’est comme ça que dans d’autres grandes villes, ils ont réussi le pari », avait souligné Mme Plante.

Divers experts en urbanisme et en architecture ont aussi exprimé des préoccupations à cet égard.

Dans sa déclaration, l’administration municipale demande aussi à être « partie prenante et décisionnelle dans le projet, et ce, à toutes les étapes de planification, de consultation, de conception et de réalisation des travaux », et que la gouvernance du projet soit adaptée en conséquence.

Le projet de REM de l’Est, évalué à 10 milliards, prévoit un tracé de 32 kilomètres comportant 23 stations. Il partira du centre-ville et comportera deux axes, l’un vers Montréal-Nord, l’autre vers Pointe-aux-Trembles.