(Montréal) La police de Montréal « joue avec les mots » en évitant d’admettre clairement que dans son organisation aussi il y a du racisme et de la discrimination systémique, dénonce la La Ligue des droits et libertés.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a indiqué lundi soir qu’il « reconnaît le caractère systémique du racisme et de la discrimination ». Le corps policier réagissait ainsi au rapport de l’Office de consultation publique de Montréal qui en faisait sa première recommandation.

« Comment être rassurés sur la suite des choses si le SPVM laisse encore planer de telles ambiguïtés ? », s’est questionnée la présidente de la Ligue, Alexandra Pierre, dans un communiqué transmis mardi matin.

L’organisme demande au chef de police de reconnaître « explicitement et publiquement » qu’il existe du racisme systémique et du profilage racial systémique au sein de la police de Montréal et de s’engager à y remédier rapidement.

Un rapport indépendant commandé par la Ville de Montréal à des chercheurs indépendants révélait au début octobre que les Autochtones, les Noirs et les jeunes Arabes avaient entre quatre et cinq fois plus de risques d’être interpellés par les policiers que les Blancs.

La police de Montréal planche présentement sur une politique d’interpellation et doit la présenter en juillet.