Le transport collectif demeure au centre de l’écran radar de Montréal et du gouvernement Trudeau pour d’éventuels investissements afin de contrer l’étalement urbain, lutter contre les changements climatiques et améliorer la qualité de vie des citoyens.

C’est ce qui ressort d’une rencontre privée jeudi matin à l’hôtel de ville de Montréal entre la mairesse Valérie Plante et la nouvelle ministre fédérale de l’Infrastructure et des Collectivités, Catherine McKenna. Si les deux femmes étaient tout sourire et se sont fait l’accolade après avoir participé à une conférence de presse, elles se sont bornées à réitérer un même message politique autour de l’importance d’investir notamment dans le transport collectif.

« Je suis ici pour trouver des solutions pratiques », a dit la ministre McKenna qui a qualifié de fructueuse la discussion avec la mairesse de Montréal. « On a bien travaillé ensemble lors de mon passage comme ministre de l’Environnement et des Changements climatiques. Et maintenant, on continue. […] Il y a une grande opportunité puisque nous [le gouvernement fédéral] faisons des investissements historiques qui vont changer la vie des gens », a-t-elle déclaré.

À ses côtés, Valérie Plante a remercié le gouvernement de se montrer sensible aux demandes de Montréal - tant la ville que la grande région métropolitaine - qui « est en mode rattrapage ». « Pour renverser la tendance à l’utilisation de l’auto solo, pour diminuer l’étalement urbain - "un fléau", a-t-elle précisé -, il faut du transport collectif. Il en faut plus », a souligné la mairesse.

Refusant de pointer en direction d’un projet en particulier, cette dernière a plutôt indiqué qu’il y a « plusieurs priorités ». Elle s’est notamment réjouie des investissements pour la ligne bleue du métro, le train électrique de la Caisse de dépôt et placement (REM) ainsi que l’engagement de financer l’achat d’autobus électriques. « C’est de la musique à nos oreilles », a affirmé Valérie Plante.

Quant à son projet phare de développer une ligne rose du métro, Mme Plante a souligné avoir dit à la ministre que « la couleur n’a pas vraiment d’importance ». « Ce qui compte pour moi, c’est de trouver une solution pour enlever de la pression sur la colonne vertébrale de notre réseau, soit la ligne orange ».

Au-delà des dossiers de transports, les deux politiciennes ont également discuté d’infrastructures vertes (investissements dans des parcs, par exemple), de biométhanisation et de logement abordable. Catherine McKenna a rappelé qu’elle avait trois priorités en matière d’infrastructures : agir rapidement, s’assurer que les investissements stimulent l’économie et soutenir un développement durable.