La mairesse de Montréal, Valérie Plante, s’est dite « préoccupée » par la fusillade survenue le week-end dernier dans le Vieux-Montréal, ainsi que par d’autres incidents violents qui ont semé l’inquiétude dans le secteur ces derniers temps.

« Cette violence est inacceptable et on prend ça très au sérieux », a dit la mairesse lors d’un point de presse en fin de journée lundi devant l’hôtel de ville.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) augmentera sa surveillance dans le but de rassurer la population, a-t-elle ajouté.

« Dans une situation comme celle-là, on a besoin de voir les policiers, qui font aussi tout un travail en arrière-plan », a souligné Mme Plante.

La présence policière sera accrue aux heures jugées plus critiques, notamment à la fermeture des bars.

Dans la nuit de samedi à dimanche, au moins 31 coups de feu ont été échangés entre un suspect et des policiers dans le Vieux-Port, à la suite d’une altercation qui a dégénéré. L’incident a fait cinq blessés par balles, dont le tireur présumé, Adam Pichette, ainsi qu’un policier et trois autres personnes qui se trouvaient sur les lieux.

Cette fusillade survient alors que les incidents violents se multiplient dans le Vieux-Montréal depuis quelques mois.

Dans la nuit de dimanche à lundi, des coups de feu ont aussi été tirés sur un immeuble résidentiel de Pointe-aux-Trembles, à Montréal. On ne déplore aucun blessé et une enquête a été ouverte.

Une plus grande surveillance policière a également été mise en place dans ce secteur, a indiqué Valérie Plante, et du porte-à-porte est mené.

Selon une compilation effectuée par La Presse, au moins 22 évènements de coups de feu, principalement des tentatives de meurtre, sont survenus à Montréal depuis le début de l’été, le 20 juin. Certains de ces évènements seraient attribuables aux gangs de rue, d’autres non.

Ces évènements et la nécessité d’accroître la présence policière n’empêchent pas de poursuivre le débat sur les ressources à consacrer aux forces de l’ordre, a noté Valérie Plante. « On peut avoir un débat de société sur le financement de la police, ou du moins sur les outils qu’on doit donner à la police, selon la situation », a-t-elle dit, en mentionnant les interventions des forces de l’ordre auprès des sans-abri et des personnes souffrant de problèmes de santé mentale.

« C’est de ça qu'il est question quand on parle de définancer la police : qu’est-ce qu’on veut, comment on voit cette police-là dépendamment des situations », a-t-elle dit.