Parmi les projets dont on a hâte de voir la fin à Montréal, il y a le square Viger (interminable chantier) et l’esplanade Tranquille (dans le Quartier des spectacles). Mais il y a surtout celui du théâtre de Verdure situé en plein cœur du parc La Fontaine, un lieu très fréquenté et piétiné cet été.

Fermé au public depuis 2014, ce mythique amphithéâtre va enfin avoir un nouveau visage. Il serait trop long d’énumérer ici les multiples étapes qu’a dû franchir ce projet lancé sous l’administration Coderre, mais résumons la chose en disant que les derniers plans proposés ont finalement été approuvés par les incalculables paliers de la ville centre et de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal.

Plus contemporain, moins massif, mieux intégré dans le décor ambiant, le nouveau théâtre de Verdure a été dessiné par la firme d’architecture Lemay. J’avoue que le résultat a beaucoup de gueule. On est maintenant prêt à procéder à l’appel d’offres pour le contrat de construction.

IMAGE FOURNIE PAR LA VILLE DE MONTRÉAL

Le nouveau théâtre de Verdure pourra accueillir environ 2500 spectateurs et offrira une vue à la fois sur la scène et sur le parc.

Créé en 1956, le théâtre de Verdure était dans un état de décrépitude avancé. Il connaîtra un nouveau souffle grâce à un design qui offrira aux spectateurs une vue à la fois sur la scène et sur le parc. Sa capacité d’accueil sera d’environ 2500 personnes.

Les responsables du projet ont vu à tous les détails. Au départ, du bois d’ipé provenant du Brésil avait été prévu pour les bancs. Mais comme certains élus ont fait part de leur méfiance quant à la traçabilité de cette matière très résistante, on a plutôt opté pour du sapin de Douglas.

« On voulait que ce projet soit absolument exemplaire », m’a confié Marianne Giguère, conseillère responsable du dossier. Cette dernière hésite à parler du budget réservé à ce projet afin de ne pas influencer les propositions qui viendront sous peu des entreprises de construction.

En septembre dernier, La Presse écrivait toutefois que les travaux de construction coûteraient plus cher que prévu. D’abord estimé à 4,7 millions, le budget devrait maintenant tourner autour de 6,7 millions.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Le théâtre de Verdure est fermé au public depuis 2014.

Avec un an de retard, les travaux devraient être lancés l’automne prochain. Quant à la construction, elle devrait commencer au printemps 2021. On vise une réouverture à l’été 2022.

Maintenant que ce projet a le feu vert, il serait temps qu’on pense à donner de l’amour au reste du parc La Fontaine. Le plan directeur adopté en 2018 prévoit des travaux de réaménagement étalés sur les 10 prochaines années.

Les canards du bassin n’ont pas fini de voir des cônes orange.

On va de l’avant à Griffintown

Des lecteurs de Griffintown m’ont écrit pour me faire part de leur inquiétude quant au projet de création de trois parcs dans leur secteur.

L’un d’eux, appelé parc des Eaux-Cachées, doit être construit entre les rues de la Montagne, du Séminaire, Ottawa, Saint-Thomas et William. Il y a quelques semaines, le terrain a été transformé en aire de stationnement, lignages au sol et balises à l’avenant.

« Ce n’est pas demain la veille qu’on aura notre parc », ont alors pensé quelques citoyens.

À la Ville de Montréal, on m’assure que ce terrain de stationnement est temporaire et qu’il ne va pas retarder le projet de parc dont les travaux doivent commencer au printemps 2021.

Comme de nombreux chantiers de construction privent des résidants d’espaces de stationnement, on a aménagé ce vaste quadrilatère afin d’accommoder certains d’entre eux.

Plante et les voitures

Tiens, parlant de voitures et de stationnement, j’ai rarement autant entendu ces mots de la bouche de Valérie Plante. Invitée à prendre la parole lors du lancement du programme d’animation du centre-ville, mardi, la mairesse a affirmé qu’il y avait « beaucoup de places de stationnement » au centre-ville.

Après avoir suggéré aux Montréalais de se déplacer à vélo ou en transports en commun, elle a aussi dit (à deux reprises) que l’on pouvait venir en voiture tout en précisant que le Complexe Desjardins et le Palais des congrès offraient un millier de places de stationnement à prix modique.

Valérie Plante a dit cela avec un sourire en coin. Je crois que derrière ce sourire se cachait de nombreuses plaintes et récriminations de la part de citoyens qui voient depuis quelques semaines des places de stationnement disparaître par centaines.

Les rues sales de Montréal

Avez-vous remarqué combien les camions qui assurent le nettoyage hebdomadaire des rues ont du mal à prendre le dessus cet été ? Les artères sont mal nettoyées. Il n’est pas rare de voir encore des feuilles d’arbres de l’automne dernier le long des trottoirs.

L’une des raisons qui expliquent ce problème est le grand nombre de résidants qui ne déplacent pas leur voiture lors des périodes d’interdiction. La Ville a offert un sursis aux citoyens le printemps dernier (on a distribué des avis plutôt que des contraventions jusqu’au 11 mai). Mais il semble que beaucoup de gens s’imaginent que ce sursis est encore en vigueur.

Je suis tombé hier sur une agente de stationnement de Montréal qui distribuait des contraventions à la volée. « C’est l’enfer, cet été », m’a-t-elle dit.

Selon elle, l’endroit où l’on retrouve le plus de récalcitrants est le Plateau-Mont-Royal. « Les gens ne bougent pas leur voiture », a ajouté cette agente. À la Ville de Montréal, on a été incapable de me confirmer cette information.

Cela dit, je comprends un peu les habitants du Plateau. On déplace sa voiture pour la mettre où ? Reste l’option de tourner en rond pendant une heure, dans sa robe de chambre…