Le maire de Laval, Marc Demers, a décidé de confier à un autre élu de son équipe le soin de participer dorénavant à la planification du transport collectif au sein de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM).

« J’ai remis ma démission du conseil d’administration de l’ARTM parce que je souhaite avoir plus de temps pour me consacrer aux intérêts de la population lavalloise », a indiqué M. Demers par voie de communiqué lundi.

À son cabinet, on a donné l’assurance à La Presse qu’il ne s’agit pas d’une façon pour lui, de remettre progressivement les dossiers politiques dans d’autres mains, afin de préparer une éventuelle sortie de la scène publique en vue de l’élection municipale de l’année prochaine ni d’un geste critiquant l’ARTM.

Chose certaine, en janvier dernier, les présidents des quatre sociétés de transport de la région métropolitaine, dont la Société de transport de Laval (STL), avaient dénoncé l’attitude de l’ARTM, qu’ils jugeaient « inadmissible et inexcusable » à l’occasion de la publication de l’enquête origine-destination. La STL et ses homologues n’avaient pas été invitées à la présentation des résultats. La STL est présidée par le conseiller municipal Éric Morasse de l’équipe du maire Demers.

Quant au siège qu’il occupe à l’ARTM, M. Demers proposera la nomination du conseiller municipal Nicholas Borne, membre associé du comité exécutif pour les dossiers de transport. Une rémunération annuelle de quelque 20 000 $ est associée à ce poste. La candidature de M. Borne devra franchir quelques étapes et recevoir l’appui notamment du comité exécutif, du conseil municipal ainsi que du conseil d’administration de l’ARTM. Marc Demers continuera d’assumer ses responsabilités d’ici à ce que son remplaçant soit confirmé dans ses fonctions.

L’aggravation de la congestion routière nécessite de travailler à l’essor des transports collectifs et actifs ainsi qu’à l’édification d’aménagements urbains adaptés.

Marc Demers, maire de Laval

Le maire de Laval a présidé un forum sur la mobilité il y a deux ans, auquel 19 maires des Basses-Laurentides avaient participé, afin de réclamer des interventions importantes de la part du gouvernement du Québec. La présentation du budget gouvernemental mardi pourrait peut-être apporter quelques réponses au problème de congestion, espère-t-on tant à Laval que dans l’ensemble de la région métropolitaine.