(Ottawa) La mairesse de Montréal, Valérie Plante, dit que ce n’est pas la première fois que des «messieurs» lui disent quoi faire.

Mme Plante répliquait ainsi aux commentaires de son ancien collègue Luc Ferrandez, qui accuse son administration de trop dépenser. Le budget 2020 de la Ville de Montréal prévoit des hausses de dépenses de 8% et des hausses de taxes.

«Écoutez, ce n’est pas la première fois qu’il y a des messieurs qui me disent quoi faire et de quelle manière le faire», a répondu la mairesse, mercredi, en marge d’une rencontre de la Fédération canadienne des municipalités à Ottawa.

«M. Ferrandez a son opinion, au final. Nous, on a montré que tout a été fait en bonne et due forme, qu’on est rigoureux, que c’est un exercice qui est important. On regarde en avant et on finance ce qu’on a dit qu’on financerait», a-t-elle dit.

Invitée à préciser sa pensée sur ces «messieurs», Mme Plante a nommé son prédécesseur Denis Coderre, l’ancien chef de son parti Richard Bergeron, et «maintenant M. Ferrandez». «Voilà, ils ont des opinions et ils les partagent. Ils ont des tribunes», a-t-elle affirmé.

FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Valérie Plante et Luc Ferrandez au Square Philips en janvier dernier.

L’ancien maire du Plateau-Mont-Royal a critiqué les dépenses de l’administration Plante-Dorais lors de sa chronique matinale à la radio du 98,5 FM.

Mme Plante a dit qu’elle a «autre chose à faire» que de répondre à des «ouï-dire» et que «c’est juste du bruit».

La mairesse de Montréal rencontrera le premier ministre Justin Trudeau jeudi. Elle compte lui parler des besoins de la métropole en matière de transport, mais aussi de logements abordables.

La question de l’interdiction des armes d’assaut de type militaire sera aussi abordée.

«Le 6 décembre (date de la tragédie de la Polytechnique) s’en vient, je ne vous cacherai pas que c’est une date qui nous rappelle très tristement, à chaque année, à Montréal, l’impact d’avoir accès à des armes de cette sorte», a rappelé Mme Plante.

La Ville de Montréal souhaite que le fédéral prenne les initiatives dans ce dossier et que ça devienne «un enjeu pancanadien».