Lime a mobilisé ses utilisateurs, cette semaine par courriel, pour qu’ils encensent le service de trottinettes en libre-service auprès d’élus montréalais. L'entreprise financée par Google espère que les messages de ses usagers auront du poids dans la décision de la Ville de renouveler ou non le permis de l’entreprise au terme du projet pilote.

« Nous avons besoin de vous pour que le conseil municipal de Montréal sache pourquoi vous appuyez les trottinettes électroniques Lime dans votre ville en envoyant un courrier électronique personnel », écrit Lime, dans le message envoyé à tous ses usagers, mardi.

Les utilisateurs sont ensuite dirigés vers un formulaire où on leur rappelle qu’ils contribuent à réduire les embouteillages et la pollution et, surtout, où ils peuvent vanter les avantages de Lime. Leur message est automatiquement transféré à Valérie Plante, mairesse de Montréal, à Éric Caldwell, conseiller responsable de la mobilité et à Sophie Mauzerolle, conseillère associée à l’urbanisme et la mobilité.

Depuis le lancement des trottinettes noires et vertes, le 13 août dernier, plusieurs bolides à deux roues sont abandonnés en dehors des zones qui leur sont réservées. La majorité des utilisateurs roulent également sans casque alors que celui-ci est obligatoire.

OLIVIER PONTBRIAND, LA PRESSE

La première phase du projet-pilote doit se terminer le 15 novembre prochain et déjà, Lime prend les mesures pour que ses véhicules soient de retour au printemps prochain.  

« Nous espérons que la Ville va comprendre que nous sommes une entreprise responsable […] Nous espérons qu’elle va examiner ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas et que nous pourrons revenir avec la phase 2. Nous savons que le service est très populaire à Montréal », a déclaré Christopher Schafer, directeur principal, développement stratégique de Lime au Canada, lors d’une rencontre avec les médias, mercredi matin.

Le 23 août dernier, la Ville de Montréal a en effet fait parvenir une lettre à l’entreprise Lime pour lui faire part de son mécontentement quant aux nombreuses trottinettes mal stationnées. Contactée par La Presse, la Ville tient toujours ce discours. « Nous avons déjà fait part de notre insatisfaction face aux opérations actuelles. Nous ferons un bilan très prochainement sur cette question », a dit Laurence Houde Roy, attachée de presse du cabinet de la mairesse.

Lime rappelle qu’en louant une trottinette, les utilisateurs reçoivent chaque fois un message leur rappelant les règles. Celles-ci sont également affichées sur un carton plastifié récemment ajouté au guidon des trottinettes. Pour le moment, aucun utilisateur n’a été sanctionné pour un mauvais stationnement.  Lime affirme qu’elle est en « période d’éducation » et non de sanction.