(Montréal) Les trottinettes électriques en libre-service seront déployées sous peu à Montréal, une première au Québec.

Un communiqué transmis par le cabinet de la mairesse, lundi, indique que les trottinettes pourront entrer en circulation une fois le marquage de leurs espaces de stationnement terminé.

Sophie Mauzerolle, conseillère associée à la mobilité et à l’urbanisme au comité exécutif de Montréal, fait néanmoins état d’un déploiement « imminent ».

Les trottinettes électriques ont la cote dans plusieurs villes du monde, dont Paris, où les accidents sont cependant fréquents.

En vertu des conditions fixées par le ministère des Transports du Québec, la circulation des trottinettes électriques ne sera autorisée que sur le réseau cyclable et sur la rue — et donc pas sur les trottoirs.

Le port du casque est obligatoire et la limite de vitesse a été fixée à 20 kilomètres/heure.

« On a un règlement qui est très strict, très sévère, pour éviter les débordements, fait valoir Mme Mauzerolle. On peut contrôler le nombre de trottinettes et on peut aussi donner des amendes si certaines modalités du règlement ne sont pas respectées. Si vraiment il y a un problème, on a aussi la prérogative de retirer le permis. »

Le permis d’exploitation du réseau d’un maximum de 430 trottinettes a été accordé à l’entreprise Lime.

Les trottinettes pourront seulement être immobilisées en position verticale, dans l’un des 239 sites présentement autorisés à cet effet, dans des aires de dégagement à certaines intersections.

Seulement trois arrondissements comptent pour l’instant de tels espaces de stationnement : Ville-Marie, Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension et Côtes-Des-Neige-Notre-Dame-De-Grâce.

« C’est appelé à changer », précise Sophie Mauzerolle, en relevant notamment l’intérêt de l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie–La Petite-Patrie—La Petite-Patrie.

La Ville fait valoir que cette nouvelle forme de mobilité assure une offre complémentaire aux transports collectifs, tout en diminuant la pression de l’automobile.

« Ce qu’on souhaite, c’est vraiment de surveiller la situation de près et prendre en compte que c’est un projet-pilote. Et bien entendu, notre règlement pourrait être appelé à évoluer pour s’adapter aux observations qu’on fait dans le cadre de la première année de ce projet », résume Mme Mauzerolle.