Les automobilistes des 82 municipalités de la banlieue de Montréal devront payer une taxe de 50 $ sur l’immatriculation de leur véhicule afin de financer le transport en commun.

La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) a adopté ce matin le règlement permettant d’étendre cette taxe au 450.

« Si on veut faire un virage, il faut investir », a affirmé la mairesse de Montréal et présidente de la CMM, Valérie Plante, en assemblée.

Sur l’île de Montréal, les 800 000 propriétaires de véhicules de promenade paient cette taxe depuis 2011. La Ville a récupéré un surplus de 36 millions en 2018.

Les régions touchées comptent près de 2 millions de véhicules de promenade, selon des chiffres de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).

La taxe permettra de dégager un surplus qui peut aller jusqu’à 101 millions.

Valérie Plante voit cette taxe sur le transport comme une façon de réduire sa dépendance aux impôts fonciers. Cette nouvelle taxe sera prélevée par la SAAQ plutôt que par les municipalités.

Quelques désaccords

Le CAA-Québec avait exprimé son désaccord l’an dernier, affirmant que les automobilistes étaient déjà suffisamment taxés.

Le maire de Boucherville, Jean Martel, s’est opposé au règlement en assemblée. « Une nouvelle taxe, c’est rarement une bonne nouvelle pour le contribuable », a-t-il exprimé.

Ce dernier croit que la CMM devrait plutôt aller voir du côté du Fonds vert pour de nouveaux revenus.

Gestion des déchets

La CMM a aussi décrété une série de mesures afin de réduire la production de déchets dans le Grand Montréal.

L’organisation se donne comme objectif d'imposer un écofrais sur les produits à usage unique, de réduire l'utilisation des contenants non recyclables et d'interdire des produits comme les pailles, les ustensiles et la vaisselle jetable.

Le règlement est issu d’une consultation publique réalisée en mai dernier.

« Les citoyens sont préoccupés et nous ont clairement demandé de prendre des dispositions pour moderniser nos systèmes actuels et réduire notre empreinte écologique », a affirmé le président de la commission de l'environnement et conseiller municipal de la Ville de Laval, Aram Elagoz.

Cartes des zones inondables

La CMM a par ailleurs adopté un règlement qui permettra d'ici quelques années de préciser  l’emplacement des zones inondables dans le Grand Montréal.

L’organisme travaille activement à compléter sa production de cartes détaillées des principaux cours d’eau. Le but : aider les municipalités à élaborer des plans d’action. «À long terme, ça va nous permettre de prévenir la construction d’habitations à des endroits où ça ne devrait pas avoir lieu », a dit Mme Plante.

Après les inondations de 2017, le gouvernement du Québec avait octroyé 5,5 millions $ à la CMM afin de mettre à jour les cartes des zones à risque.