L’Université du Québec à Montréal (UQAM) entend construire un pavillon des arts sur le terrain vacant qui jouxte – depuis 52 ans ! – la station de métro Saint-Laurent, au cœur de Montréal. Ce sera « un investissement minimum de 90 millions ».

C’est ce qui est précisé dans le sommaire décisionnel de la Ville de Montréal, qui relève par ailleurs que le coût du seul terrain a été fixé à 6,9 millions.

Pour l’heure, l’option d’achat présentée à la Ville, qui est propriétaire du terrain, est de 200 000 $. L’UQAM a jusqu’en juin 2021 pour déposer son projet.

Les cours de nos étudiants en arts étaient en bonne partie dispensés au pavillon Judith-Jasmin, mais plusieurs étaient aussi éparpillés dans d’autres pavillons. Les locaux sont souvent désuets et insuffisants.

Caroline Tessier, directrice du service des communications de l’UQAM

L’intérêt de l’UQAM pour ce terrain tient aussi du fait qu’il pourra servir de trait d’union entre le campus central et le Complexe des sciences Pierre-Dansereau.

L’endroit, qui devrait devenir le 29e pavillon de l’UQAM, se trouve au cœur du Quartier des spectacles, à proximité de la place des Festivals.

Conditions et contraintes

La Ville a posé quelques conditions à l’UQAM, qu’elle entend toutes respecter. L’UQAM promet qu’il n’y aura aucun stationnement relié à l’édifice. Un emplacement pour les vélos est cependant imposé. L’UQAM devra aussi s’assurer d’intégrer l’édicule du métro Saint-Laurent et garantir que l’endroit sera parfaitement adapté aux personnes à mobilité réduite.

Le prix de vente du terrain de 6,9 millions a été établi « en tenant compte des contraintes de construction liées à la présence de l’édicule du métro. Ces contraintes sont entre autres en lien avec l’opération du métro, les travaux de nuit, la vibration, [etc.] ».

Robert Beaudry, conseiller municipal dans Ville-Marie et responsable du développement économique, se réjouit de la disparition probable du terrain vague qui était là depuis 1967.

« Un pavillon des arts, en plein cœur du Quartier des spectacles, un édifice avec une vocation publique, universitaire, c’est idéal pour nous. »

Il s’explique mal pourquoi le terrain est resté vide si longtemps, mais il dit que ça a rapidement été un dossier important pour l’administration Plante.

— Avec la collaboration d’André Dubuc, La Presse