(Montréal) Les amateurs de vitesse en auront plein la vue en fin de semaine, sur le circuit Gilles-Villeneuve, dans le cadre du Grand Prix de Formule 1 du Canada.

Les festivités sont en cours depuis jeudi à Montréal, où la présence de bolides et de voitures de luxe se multiplie sur les routes durant l’événement. Toutefois, la conduite à haute vitesse doit être réservée qu’au Grand Prix. Divers corps policiers comptent bien le rappeler aux conducteurs en fin de semaine, voire jusqu’à jeudi.

En effet, les policiers auront les conducteurs à l’œil, jusqu’au 13 juin, dans le cadre d’une opération nationale concertée pour contrer la vitesse au volant. Des constats d’infraction seront remis aux contrevenants que ce soit sur l’ensemble du réseau routier : en ville, dans les zones scolaires ou en milieu rural.

En 2018, plus de 267 000 constats d’infraction vitesse ont été donnés à la grandeur de la province. Depuis 2014, la vitesse au volant est responsable en moyenne de 33 % des accidents de la route avec décès, ce qui représente environ 115 morts sur les routes chaque année, sans compter près de 7000 blessés, dont 420 blessés graves.

Un porte-parole de la Sûreté du Québec, le sergent Stéphane Tremblay, souligne que lorsque la vitesse augmente, le risque d’avoir une collision avec des conséquences graves augmente aussi. Il précise que les hommes, plus précisément les conducteurs âgés de 16 à 34 ans, sont surreprésentés parmi les personnes reconnues coupables d’une infraction pour excès de vitesse.

Si chaque conducteur réduisait de 5 km/h sa vitesse moyenne, le nombre de blessures et de décès sur nos routes diminuerait de 15 %, selon les données de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).

L’objectif de cette opération nationale concertée contre la vitesse au volant vise à sensibiliser les conducteurs au fait que la personne derrière le volant est la seule responsable de son comportement. C’est pourquoi le thème retenu pour l’opération cette année est : « Aucune excuse ne tient la route. Ralentissez ! »