La mairesse de Montréal, Valérie Plante, demande aux employés municipaux de retirer leurs investissements des énergies fossiles, lors de la révision du placement de leur fonds de retraite.

En conférence de presse, ce matin, la mairesse a toutefois souligné le caractère symbolique de cet appel. Les comités de retraite bénéficient d’une latitude totale dans la façon d’investir l’argent de leurs membres. La ville ne possède aucun pouvoir coercitif à l’égard des investissements des régimes de retraite.

L’administration Plante souhaite que ses employés s’impliquent également dans le débat. « J’interpelle les retraités de Montréal, à demander eux aussi, haut et fort, le retrait des fonds de tout ce qui touche au pétrole », a-t-elle ajouté.

Cette demande a été « bien reçue dans l’ensemble », souligne Benoît Dorais, président du comité exécutif de la ville. Il soutient avoir obtenu des réponses positives de la part des syndicats.

Les cadres, les contremaîtres, les cols bleus, les fonctionnaires, les pompiers, les professionnels et les policiers devront discuter de la gestion plus éthique de leurs portefeuilles. Leurs investissements totaux représentent une somme de 14,3 milliards.

Une ville verte

Cette annonce s’inscrit dans un désir plus large de faire de Montréal une ville carboneutre d’ici 2050. « Notre administration est résolue à faire de Montréal une ville leader en changements climatiques », a lancé d’entrée de jeu Mme Plante.

Hier, la Ville annonçait qu’une interdiction de chauffer au mazout entrerait en vigueur en 2030, laissant 10 ans aux immeubles de la métropole pour effectuer les modifications nécessaires.

Récemment, la mairesse avait déclaré que des crédits carbone seraient achetés pour chacun de ses déplacements en avion, en plus de notifier son intention de règlementer l’utilisation des emballages à usage unique, d’ici 2020.

« L’inaction pourrait nous coûter encore plus cher », a conclu la mairesse. À l’appui, Mme Plante a cité un rapport de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) qui avance que les changements climatiques coûteront 2 milliards aux 10 plus grandes municipalités du Québec, d’ici les quatre prochaines années.