Les niveaux d’eau descendaient à mesure que le mercure montait, ces derniers jours. Signe encourageant que le pire est probablement passé. N’empêche, les risques d’inondations sont toujours présents et en ce 19e jour de mesures d’urgence, Montréal rappelle aux citoyens à risque de rester aux aguets.

L’apogée de la crue printanière a certainement été atteinte, mais la menace n’est pas complètement écartée. Les digues temporaires ne sont pas infaillibles, rappelle la sécurité civile, qui met en garde les citoyens impatients de passer à la prochaine étape.

« Les niveaux d’eau diminuent lentement autour de l’île de Montréal. Toutefois, nous ne pouvons baisser la garde puisque la menace demeure réelle avec la pression d’eau sur les digues temporaires. Le recours à l’état d’urgence jusqu’à mercredi reste nécessaire. Nous ne sommes donc pas encore en phase de rétablissement. Les résidents des zones à risque et inondées doivent demeurer sur le qui-vive », a indiqué M.  Bruno Lachance, directeur du Service incendie de Montréal (SIM) et coordonnateur de la sécurité civile.

De la pluie est prévue cette semaine, ce qui pourrait retarder la décrue. La sécurité civile demande aux citoyens d’attendre avant de retirer les sacs de sable et leur conseille de ne pas commencer le grand nettoyage.

> Consultez le site internet du Centre de sécurité civile de la Ville de Montréal

Un optimisme prudent ailleurs au Québec

Tous les indicateurs permettent un optimisme prudent du côté des inondations au Québec.

Il ne reste plus que quatre secteurs considérés comme étant en inondation majeure et les niveaux y sont en baisse partout sauf sur la rivière de la Petite Nation en amont de Ripon.

Les secteurs en inondation moyenne sont aussi beaucoup moins nombreux, soit huit, et là aussi les niveaux sont en baisse partout sauf au lac Saint-Pierre, là où le fleuve Saint-Laurent s’élargit entre Sorel et Trois-Rivières, hausse surtout attribuable aux marées.

Partout ailleurs où il y a inondation mineure ou une surveillance des plans d’eau et rivières, les niveaux de la majorité de ceux-ci sont aussi en baisse.

Autre signe encourageant : les Forces armées canadiennes ont légèrement réduit leur présence et repositionné certaines unités.

En marge de ces ajustements, certains réservistes appelés en renfort ont pu retourner à leur emploi civil ou à leurs études.

L’armée précise, dans un communiqué envoyé en milieu d’après-midi lundi, que les hélicoptères et petites embarcations sont également retournés à leur base d’attache.

Plusieurs militaires sont toutefois toujours mobilisées pour venir en aide aux autorités et aux sinistrés. Les troupes effectuent notamment une surveillance étroite des digues et des zones inondées.

Les sinistrés doivent tout de même s’armer de patience : il est déjà acquis que l’eau prendra beaucoup de temps à se retirer.

Inondation majeure

- Lac des Deux Montagnes, à Pointe-Calumet, en baisse

- Rivière de la Petite Nation, en en amont de Ripon, en hausse

- Rivière des Outaouais, à la Baie Quesnel, en baisse

- Rivière des Outaouais, à la Baie de Rigaud, en baisse

Inondation moyenne

- Fleuve Saint-Laurent, au lac Saint-Pierre, en hausse

- Lac des Deux Montagnes, à Sainte-Anne-de-Bellevue, en baisse

- Lac des Deux Montagnes, à Terrasse-Vaudreuil, en baisse

- Rivière des Mille-Îles, en amont du barrage du Grand-Moulin à Deux-Montagnes, en baisse

- Rivière des Mille-Îles, en aval du barrage du Grand-Moulin à Deux-Montagnes, en baisse

- Rivière des Mille-Îles, à Bois-des-Filion, en baisse

- Rivière des Outaouais, à la marina de Hull, en baisse

- Rivière Gatineau, au pont du boulevard Fournier, en baisse

Inondation mineure

- Fleuve Saint-Laurent, à Montréal, près du boulevard LaSalle, en hausse

- Fleuve Saint-Laurent, à Lanoraie, en hausse

- Fleuve Saint-Laurent, à Bécancour, en baisse

- Fleuve Saint-Laurent, à Trois-Rivières, en baisse

- Fleuve Saint-Laurent, à Port-Saint-François, en baisse

- Fleuve Saint-Laurent, à Sorel, en baisse

- Lac des Trente et Un Milles, à à Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau, en baisse

- Lac Maskinongé, à Saint-Gabriel-de-Brandon, en baisse

- Lac Saint-Louis, à Sainte-Anne-de-Bellevue, en baisse

- Rivière des Outaouais, à Ottawa, au parc Britannia, en baisse

- Rivière des Prairies, à la tête des rapides du Cheval Blanc, en baisse

- Rivière du Diable, en amont du pont de la route 117, en hausse

- Rivière Harricana, en aval du pont-route 111 à Amos, en hausse

- Rivière Noire, en amont du pont-route à Sainte-Émélie-de-l’Énergie, en hausse

- Rivière Richelieu, à Carignan, aux rapides Fryers, en baisse

- Rivière Saint-François, en aval du barrage Aylmer, en baisse

Rivières et plans d’eau sous surveillance

- Fleuve Saint-Laurent, à Cap-à-la-Roche, en baisse

- Fleuve Saint-Laurent, à Batiscan, en baisse

- Lac Champlain, dans la baie Missisquoi à Saint-Armand, en baisse

- Lac Champlain, à Rouses Point, en baisse

- Lac Memphrémagog, à Memphrémagog, en baisse

- Lac Saint-Louis, à Pointe-Claire, en hausse

- Rivière Croche, en aval du ruisseau du Huard, en hausse

- Rivière des Mille-Îles, à Terrebonne, en hausse

- Rivière du Lièvre, en amont du pont-route 311 à Lac-Saint-Paul, en hausse

- Rivière du Nord, en amont du pont du CN à Saint-Jérôme, en baisse

- Rivière du Nord, en aval du pont du CP près de Sainte-Agathe-des-Monts, en baisse

- Rivière Kinojevis, en amont du pont-route à Cléricy, en hausse

- Rivière L’Assomption, au pont-route 158 à Joliette, en baisse

- Rivière Ouareau, à la tête des chutes Dorwin, en hausse

- Rivière Richelieu, à Saint-Jean-sur-Richelieu, en baisse

- Rivière Richelieu, à Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix, en baisse

— Avec La Presse canadienne