La Ville de Montréal accepte finalement d'aller de l'avant avec la demande de pétition pour limiter la distribution des Publisacs sur son territoire. Et pour la première fois, les citoyens pourront signer en ligne, ce qui devrait faciliter la tâche aux instigateurs pour recueillir les 15 000 signatures requises d'ici le 11 juin.

Depuis plusieurs mois, un groupe de citoyens tente de convaincre la Ville de Montréal de mener une consultation publique afin de revoir le règlement sur la distribution des circulaires. Après un refus initial, Montréal a finalement accepté aujourd'hui de recevoir la demande.

Une pétition électronique a ainsi été mise en ligne ce matin. Les organisateurs ont jusqu'au 11 juin pour recueillir 15 000 signatures. S'ils y parviennent, Montréal devra mener la consultation publique ainsi réclamée. C'est la première fois que la Ville de Montréal accepte les signatures électroniques, alors que seules les pétitions papier étaient autorisées jusqu'à récemment.

Bref, la première pétition électronique de l'histoire de Montréal pourrait mener à réduire la quantité de papier se retrouvant au recyclage.

La consultation publique veut modifier le règlement municipal afin que les circulaires soient distribuées uniquement aux citoyens le demandant. Le groupe propose que les citoyens affichent un logo de circulaire dans un cercle bleu pour manifester leur désir de recevoir les Publisacs.

Présentement, c'est l'inverse : les citoyens qui refusent de recevoir les circulaires doivent mettre un logo dans un cercle rouge pour ne pas en recevoir. Voilà, de nombreux citoyens se plaignent d'en recevoir malgré tout.

« On ne veut pas interdire les Puiblisacs. On veut un système opt-in plutôt que opt-out », a résumé Charles Montpetit, instigateur de la démarche.

Poussant plus loin, le groupe souhaite aussi remplacer les sacs de plastique utilisés par les Publisacs par un emballage recyclable et dont le contenu n'aurait pas à être séparé. Le groupe évalue que cette mesure permettrait de réduire de 900 000 sacs de plastique par semaine.

« Les gens l'ignorent, mais quand ils mettent le sac avec les circulaires directement au recyclage, ça n'est pas recyclé. Les centres de tri sont débordés, ils n'ont pas le temps de les séparer », a indiqué M. Montpetit.

Appuyé par 13 groupes environnementaux, les citoyens se sont dits convaincus d'atteindre rapidement les 15 000 signatures requises. Une heure après sa mise en ligne, déjà plus de 350 personnes avaient signé la pétition.

Le groupe avait présenté sa demande initialement en décembre, mais le greffier de la Ville avait déterminé que la gestion des circulaires relevait des arrondissements. Déboutés, les citoyens avaient alors entrepris de demander une consultation à chacun des 19 arrondissements. Pour éviter un engorgement du système, l'administration Plante a accepté de traiter à la ville-centre.