Après une négociation exceptionnellement longue, une entente de principe est finalement intervenue entre la Société de transport de Montréal et le syndicat qui représente les 2400 employés de l'entretien quant au renouvellement de la convention collective.

Des négociations intensives avaient été amorcées, après que la STM eut annoncé, le 18 février, qu'elle avait déposé une offre globale et finale au syndicat, qui est rattaché à la Fédération des employés des services publics, affiliée à la CSN.

L'entente de principe est intervenue tôt jeudi matin, à la suite d'une recommandation du médiateur. Il s'agit d'une véritable négociation marathon, qui avait débuté en décembre 2016.

Joint au téléphone, le syndicat n'a pas voulu dévoiler le contenu de l'entente de principe, préférant en garder la primeur pour ses membres, comme c'est habituellement le cas en pareille circonstance. Il n'a pas voulu non plus accorder d'entrevue.

De son côté, la STM s'est montrée satisfaite, d'autant plus qu'elle s'était déjà entendue, en octobre dernier, avec l'autre grand syndicat, celui des 4500 chauffeurs d'autobus et opérateurs de métro, du Syndicat canadien de la fonction publique, affilié à la FTQ. Leur contrat de travail sera d'ailleurs signé vendredi.

Dans le cas du syndicat des employés d'entretien, « on avait commencé les négociations un an avant la fin de la convention collective. On a fait, depuis lors, au-delà de 170 rencontres de négociations impliquant, en plus, depuis septembre, un médiateur nommé par Québec », a souligné Alain Legault, directeur des communications institutionnelles et des relations publiques de la STM.

« Après deux ans de négociation, on ne peut pas dire qu'on a passé ça rapidement. Je ne peux pas aller dans les détails, parce que le c. a. et l'assemblée des membres du syndicat doivent entériner l'entente, mais les dernières négociations marathons qui ont été faites depuis quelques jours, où le directeur général de la STM et le président se sont personnellement impliqués, démontrent le sérieux et l'importance qu'ils ont accordés à cette négociation », a relevé M. Legault.

Le litige portait particulièrement sur la volonté de la STM d'obtenir plus de souplesse quant aux horaires de travail. La direction désirait notamment modifier des postes de jour en postes de soir et de fin de semaine, afin de faciliter l'entretien des autobus en dehors des heures où le plus grand nombre de véhicules est requis sur la route. Le syndicat y voyait un problème pour la conciliation travail-famille.

Le syndicat n'a pas voulu dire si l'entente de principe avait permis de régler cette question à sa satisfaction. Toutefois, il est permis de le croire, puisque le Syndicat du transport de Montréal - de son vrai nom - s'est même engagé à recommander à ses membres d'entériner cette entente de principe.

Les membres seront éventuellement convoqués à une assemblée générale pour connaître le contenu de l'entente et se prononcer ; la date n'a pas encore été arrêtée.

Fait à noter, le 19 février dernier, le Tribunal administratif du travail avait déclaré illégaux les ralentissements de travail des membres du syndicat des employés d'entretien, qui avaient pour conséquence de réduire le nombre d'autobus disponibles pour rouler, au détriment des usagers du transport en commun. Il avait également ordonné aux syndiqués de cesser ces ralentissements de travail et de fournir leur prestation normale de travail.