La Ville de Montréal délie les cordons de sa bourse pour améliorer la sécurité aux abords des écoles. Conformément à ses engagements pris il y a environ un an, une somme de 25 millions est dégagée pour inciter tous les arrondissements de la métropole à soumettre des projets de sécurisation à proximité des établissements scolaires.

Concrètement, l’argent peut servir à élargir les trottoirs, aménager des débarcadères aux entrées des écoles, construire des dos-d’âne ou installer des feux de circulation avec feux de piétons à décompte numérique. Toutes les propositions sont ouvertes.

À la Ville de Montréal, on explique que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) devient « sans pitié » pour les contrevenants autour des écoles. On rappelle que pour 2017-2018, 81 jeunes de 5 à 17 ont été impliqués dans une collision dans un environnement scolaire.

L’administration de Valérie Plante veut que les arrondissements travaillent avec les directions des écoles.

« Il n’y aura plus de chasse gardée administrative. L’enveloppe financière sera ouverte à des projets, que ce soit pour une rue locale ou artérielle », a expliqué Éric-Alan Caldwell, élu responsable de l’urbanisme et de la mobilité de l’équipe de Valérie Plante.

Pour en faire l’annonce, le conseiller de ville avait convoqué les médias, mardi matin, aux abords de l’école Saint-Anselme, à l’angle des rues de Rouen et Bercy, dans l’arrondissement de Ville-Marie. À cet endroit, a expliqué la conseillère Sophie Mauzerolle, des saillies de trottoir ont été aménagées, des supports à vélo ont été installés, un tronçon de la rue a été fermé et transformé en petite place publique, avec des bancs, de la verdure.

« Nous sommes dans un secteur où il y a un grand nombre de piétons et cyclistes à Montréal, mais nous subissons aussi un transit automobile élevé. Des afficheurs de vitesse ont aussi été installés », a-t-elle souligné.  

L’an dernier, la Ville de Montréal avait adopté le plan d’action Vision Zéro décès et blessé grave 2019-2020 comme première étape pour réduire le sombre bilan sur le réseau routier montréalais. Il est question d’une vingtaine d’actions concrètes pour entre autres corriger des lacunes géographiques.

Rectificatif :
Dans une version précédente, nous écrivions que 81 jeunes de 5 à 17 ans ont été impliqués dans des accidents, souvent en subissant des blessures graves. Or, un seul blessé grave a été répertorié. Nos excuses.