(Québec) Malgré les conflits avec certaines municipalités, le Réseau express métropolitain (REM) « avance bien » et il y a « toujours des solutions ».

C’est ce qu’a affirmé la ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau, mercredi, tout en assurant que l’échéancier et le budget n’étaient pas remis en cause.

Elle réagissait au reportage de La Presse révélant que des municipalités de l’ouest de l’île de Montréal ralentissaient considérablement les travaux du REM, ce vaste projet de train de banlieue électrique, propriété de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).

Selon ce qui est rapporté, Kirkland bloque systématiquement les consentements municipaux et les plans, déplore le consortium qui construit le REM, NouvLR. La construction de certaines structures serait ainsi retardée depuis plusieurs mois. Montréal, Pointe-Claire et l’arrondissement de Saint-Laurent feraient aussi obstacle.

« Il y a nécessairement des discussions avec plusieurs parties, évidemment, il peut y avoir du mécontentement, mais outre cela, je constate que ça avance bien, toutes les rencontres que j’ai se passent bien », a-t-elle affirmé en mêlée de presse avant de se rendre à la rencontre des élus caquiste mercredi matin à l’Assemblée nationale.

Quant à savoir si elle avait été sollicitée — ou encore le gouvernement — pour dénouer des impasses, elle a esquivé en répondant qu’elle était pour la communication. Elle recommande aux parties de s’asseoir, de discuter, et ainsi elles arriveront « toujours à des solutions », selon elle.

« Si je participe à des rencontres, c’est ce que je vais encourager, la discussion, c’est de trouver des solutions, parce qu’il y a toujours des solutions. »

Mme Rouleau garde également espoir quant au respect de l’échéancier du chantier ainsi que du cadre budgétaire. La premier segment du REM doit être livré en 2021.

« J’ai confiance que tout va être réalisé dans les temps », a-t-elle répondu, et quant au respect du budget : « Il le faut […]. Le budget n’est pas mis en cause. »

Le REM est un réseau de train électrique privé, un chantier de plus de 6 milliards, financé à hauteur de 3 milliards par des fonds publics. Il comptera 26 stations sur 67 km.

Le plan du REM actuel comprend une grande ligne qui va de Deux-Montagnes jusqu’en Montérégie (Brossard), en passant par le centre-ville de Montréal, mais il aura aussi des antennes dans l’ouest de l’île et vers l’aéroport Montréal-Trudeau.