À l’instar des villes canadiennes comme Vancouver, Winnipeg et Calgary, l’opposition officielle à Montréal propose d’accorder un rabais aux automobilistes qui acquittent leur contravention de stationnement quelques jours après l’avoir vue apparaître sur le pare-brise de leur voiture.

L’opposition déposera une motion lors de la prochaine séance du conseil municipal prévue le 13 mai prochain. Il est proposé de «mettre en place un programme «paiement rapide-rabais» dont les modalités seront à déterminer».

«Notre proposition a […] un objectif double, affirme le chef de l’opposition, le conseiller municipal Lionel Perez, soit de donner un répit aux automobilistes responsables qui paient rapidement leur contravention, et de faire économiser à la Ville des frais de recouvrement. L’idée d’Ensemble Montréal est simple: payez vite, payez moins.»

Selon les données statistiques de la Cour municipale, 44,2% des constats d’infraction liés à la sécurité routière et au stationnement étaient payés après l’échéance de 31 jours en 2018. Et 19,1% des contraventions sont même demeurées impayées. Les retardataires génèrent des coûts pour la Ville en recouvrement des sommes dues ou en frais de contestations et d’engorgement à la Cour municipale, rappelle l’opposition.

Cette dernière ajoute que depuis 18 mois, le montant des contraventions de stationnement a augmenté de 47% à Montréal, passant de 53 $ à 78 $ depuis la mi-avril. Cette hausse devrait compenser pour l’élimination des «quotas de tickets» émis, croit-on. Le budget 2019 prévoit des revenus de 187 millions en contraventions pour le stationnement et la circulation.

Un système de rabais est également en place à Vancouver: 40% de moins pour des contraventions payées en moins de 14 jours. À Winnipeg, il s’agit de 25% et à Calgary, 20% pour un paiement avant 10 jours.

«Une telle mesure serait un contrepoids intéressant à l’augmentation démesurée du montant des amendes. Car n’oublions pas qu’une contravention de stationnement peut être le résultat d’une erreur de bonne foi de la part de l’automobiliste. On sait tous que la signalisation n’est pas des plus efficaces à Montréal», a commenté Lionel Perez.