Préoccupée par la baisse du taux d'inoccupation, la mairesse Valérie Plante se donne un an pour adopter un règlement forçant l'inclusion dans les projets immobiliers d'un minimum de logements sociaux, abordables et familiaux.

Valérie Plante a réagi aujourd'hui aux plus récentes données sur le marché locatif montrant que le taux d'inoccupation s'établissait désormais à 1,9 %. Sans être surprise, elle s'est dite « préoccupée » de voir Montréal compter si peu d'appartements disponibles, particulièrement pour les familles. Le taux d'inoccupation est en effet près de zéro pour les logements de 3 chambres et plus dans plusieurs quartiers.

La mairesse a dit vouloir présenter d'ici la fin de 2019 le règlement promis en campagne électorale pour forcer les promoteurs à prévoir un minimum de logements à bas coût et pour les familles. Elle s'était engagée à imposer à tous les projets de 5 unités et plus un minimum de 20 % de logements sociaux et 20 % de logements abordables. De plus, 20 % des apparentements devront être de grande taille pour permettre aux familles de les occuper.

La rédaction de ces règles promises en campagne s'est avérée plus ardue que prévue. « Ce n'est pas le genre de règlement qui s'écrit sur le coin d'une table, il y a un processus à suivre », a-t-elle justifié. La Ville mène présentement des études d'impacts, notamment pour déterminer le seuil à partir duquel les projets auront à inclure un tel minimum, si le règlement s'appliquera à tous les quartiers, les coûts variant d'un secteur à l'autre.

Montréal mènera aussi une consultation publique pour s'assurer que la politique réponde aux attentes. La mairesse dit également vouloir obtenir l'appui du milieu immobilier, soulignant que « ce sont eux qui sortent les habitations de terre ». « Si tout va bien, on espère avoir le règlement à ce temps de l'année, l'année prochaine », a-t-elle évalué.

L'administration Plante estime avoir les coudées franches pour imposer un tel règlement, Montréal ayant obtenu de nouveaux pouvoirs dans la Loi sur la métropole adoptée à l'automne 2017. « On n'a pas besoin de demander à Québec les pouvoirs pour le faire », assure Mme Plante.

La mairesse rappelle sa cible de créer 12  000 logements abordables et sociaux

En campagne, Valérie Plante s'était engagée à forcer les promoteurs à inclure 20 % de logements sociaux, 20 % logements abordables et 20 % de grands logements.