La hausse des taxes foncières depuis quatre ans à Laval permet à l'administration du maire Marc Demers d'avoir une liberté d'action qui manque de transparence, estime le chef de l'opposition officielle Michel Trottier.

Année après année, l'administration Demers augmente la charge fiscale des contribuables, ce qui provoque un surplus en fin d'année pour la Ville de Laval. Les sommes ainsi dégagées donnent la possibilité de payer au comptant une partie des projets d'infrastructures.

De prime abord, cela semble être une bonne chose. Faux, croit Michel Trottier, car cela signifie que le conseil municipal n'a pas besoin de se prononcer sur un règlement d'emprunt et qu'il n'y a pas de consultation, plaide-t-il.

« Augmenter les taxes, c'est un moyen d'engranger des sous et d'en faire ce que seule l'administration Demers choisit de faire, sans transparence et sans consultation. Ça a permis des projets fortement incertains comme le complexe aquatique ou le centre animalier », affirme M. Trottier.

Du coup, les Lavallois sont surtaxés et devraient bénéficier d'un répit, croit le chef du Parti Laval. Depuis 2015, le compte de taxes des contribuables lavallois a augmenté de 8,2 %, soit 3,1 % de plus que ce qui avait été promis à la population par le maire Demers, estime M. Trottier.

EN DEÇÀ DU TAUX D'INFLATION

En effet, Marc Demers propose une hausse annuelle en deçà du taux d'inflation. Mais le taux prévu et le taux réel sont deux concepts différents. Ainsi, les augmentations de taxes cumulatives dépassent l'inflation des quatre dernières années.

« On est allés chercher 22 millions de trop dans les poches des Lavallois. Ce qui serait de bonne guerre, ce serait d'ajuster les taxes en conséquence », dit Michel Trottier.

À une semaine de la présentation du budget 2019, Parti Laval réclame donc le gel du compte de taxes foncières. Le conseiller municipal Claude Larochelle déposera un avis de proposition pour décréter le gel de taxes.

Le budget doit être adopté lors de l'assemblée prévue le mardi 4 décembre prochain.