Le prix à la pompe de l'essence est à son plus bas niveau de la dernière année dans le Grand Montréal, une situation dont se réjouit en partie le CAA-Québec.

Selon le site EssenceMontréal.com, qui enregistre le prix à la pompe de dizaines de stations, les Montréalais paient aujourd'hui en moyenne 1,14 $ pour le litre de carburant régulier. Des stations de banlieue atteignent 1,10 $.

Info-Essence, un service de CAA-Québec, l'estimait hier à 1,15 $ pour la région.

Il s'agit des prix les plus bas depuis l'automne 2017.

« On a des prix à la pompe qui sont beaucoup plus justes », a affirmé Annie Gauthier du CAA-Québec en entrevue téléphonique. « C'est une denrée dont on dépend malheureusement encore et ça reste encore cher, mais c'est mieux que c'était. »

Le prix du baril de pétrole en baisse marquée sur les marchés mondiaux a un impact important sur le prix à la pompe, mais la marge que se réservent les stations-service est aussi en berne.

« Ces fameuses marges sont beaucoup plus raisonnables que ce qu'on voit habituellement dans le marché de Montréal », a indiqué Mme Gauthier. « Cette semaine on avait des marges de 5 à 7 sous le litre, alors que la marge au détail moyenne pour tout le Québec est de 7 sous. C'est vraiment très inhabituel pour le marché montréalais. »

« Le printemps dernier et cet été, on voyait des marges de 10, 11, 12, 13, 14 sous le litre, ce qui était indécent », a-t-elle ajouté.

Le CAA-Québec détecte cette même tendance dans plusieurs régions du Québec.

Sur la scène internationale, la production record de l'Arabie saoudite conjuguée à la pression attendue des États-Unis au prochain sommet de l'OPEP ont fait dégringoler le prix du pétrole brut vendredi.

Les cours de l'or noir n'ont pas été aussi bas depuis octobre 2017 et ont perdu environ le tiers de leur valeur sur les sept dernières semaines.

« Toute la semaine a été très difficile pour les cours du pétrole [...] du fait d'inquiétudes quant à une surabondance de l'offre et de craintes pour la croissance mondiale », a expliqué à l'AFP Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

Il note que nombre d'investisseurs continuent de parier sur une baisse des cours, et ce « même si les pays exportateurs de l'OPEP pourraient réduire leur production lors de leur réunion de début décembre ».

- Avec l'AFP