Montréal demande à la Société de transport de Montréal (STM) de créer une application afin de faciliter la dénonciation du harcèlement sexuel.

Les élus ont adopté mardi lors du conseil municipal une motion afin de demander au transporteur de s'attaquer au problème. Ensemble Montréal a réclamé un tel dispositif, estimant que le phénomène était mal documenté.

L'opposition montréalaise affirme que la majorité des femmes déposant des plaintes finissent par abandonner leurs démarches en raison de la lourdeur administrative. La STM transférerait les plaintes au SPVM en fournissant peu d'information, limitant les chances de pincer les harceleurs.

« L'absence de statistiques empêche la pleine reconnaissance d'un problème sociétal banalisé », a plaidé la conseillère Karine Boivin Roy.

Si elle voit le jour, l'application permettrait de dénoncer en temps réel les comportements déplacés et ainsi de colliger des informations sur l'emplacement de ceux-ci. La STM pourrait ainsi mieux prévenir le harcèlement sexuel en ciblant les endroits où se produisent ces comportements.