Les policiers de Montréal pourront consommer du cannabis puisque le SPVM ne leur imposera pas un délai entre leur dernier joint et leur travail. Ceux-ci devront toutefois s'assurer d'être « aptes au travail ».

La Ville de Montréal a dévoilé les pratiques qu'elle compte adopter avec la légalisation du cannabis le 17 octobre. Fumer un joint sur un trottoir ou dans un parc sera ainsi permis sur la majorité du territoire de Montréal à partir du 17 octobre. La mairesse Valérie Plante estime que restreindre davantage la consommation du cannabis est mal adaptée alors que près des deux tiers des Montréalais ne sont pas propriétaires de leur logement.

Montréal a par ailleurs revu ses politiques pour ses employés quant à la consommation de cannabis. La Ville demande à ses employés de se présenter au boulot « aptes au travail ». Ils ne devront donc pas être sous les effets du cannabis durant leur quart, mais pourront fumer dans les heures avant ou après leur travail. « Aucun employé ne peut mettre la sécurité du public en se présentant au travail avec les facultés affaiblies », a indiqué la mairesse. 

Cette politique s'appliquera aux policiers du SPVM. Le commandant André Durocher a indiqué qu'il serait trop difficile d'appliquer un délai entre le dernier joint et le quart de travail des agents. Le corps policier ne suivra pas l'exemple de Toronto qui interdira à ses policiers de fumer du cannabis 28 jours avant de travailler.

Cannabis assimilé au tabac

La Ville de Montréal a indiqué qu'elle ne restreindrait pas davantage la consommation que ce que ne prévoit déjà la Loi. La métropole assimilera ainsi la marijuana au tabac. Il sera donc possible de fumer un joint sur la rue ou les trottoirs, ainsi que les parcs. Les aires de jeux sont toutefois interdites, la cigarette y étant proscrite.

Reste que cinq des 19 arrondissements de Montréal ont annoncé vouloir interdire le cannabis sur leur territoire. Le site internet de la Ville invite d'ailleurs les citoyens à s'informer auprès de leur arrondissement avant de s'allumer un joint.

Valérie Plante a justifié cette décision de permettre la consommation de cannabis dans les lieux publics par le fait que 60 % des ménages sont à loyer. Une importante partie des propriétaires comptant interdire de fumer dans leur logement, la mairesse estime qu'il serait problématique de restreindre les lieux de consommation.

Pour en arriver à cette décision, l'administration Plante dit avoir consulté le SPVM ainsi que la Direction de la santé publique de Montréal.

La mairesse a par ailleurs insisté pour dire que les policiers appliqueraient une politique de tolérance zéro pour le cannabis au volant. La Loi continue à interdire de conduire avec les facultés affaiblies.