Réduire le nombre d'élus municipaux à Montréal n'est pas un enjeu prioritaire pour la mairesse Valérie Plante, qui ferme la porte à demander l'abolition d'une partie de ces 103 postes.

«On a eu ce débat beaucoup avec les fusions / défusions et c'est le genre de sujet que les gens n'ont plus le goût d'aborder. On a d'autres priorités en haut de la liste : l'environnement, le transport», a déclaré Valérie Plante.

Le débat sur le nombre d'élus municipaux à Montréal a refait surface alors qu'un débat similaire fait rage en Ontario. Le premier ministre Doug Ford veut imposer à la Ville de Toronto de réduire de 47 à 25 le nombre d'élus municipaux.

Interrogé sur cette décision, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) a constaté qu'«il y a beaucoup d'élus municipaux à Montréal». François Legault a précisé qu'il comptait en discuter avec les représentants de la Ville, mais ne comptait pas imposer une réduction sans leur accord, contrairement à Doug Ford.

Voilà, le sujet n'est pas du tout dans la mire de la mairesse. «Il n'y a pas du tout de réflexion [sur une réduction]. Ce qu'on a à faire comme ville est immense, alors je concentre mes énergies à la mobilité, l'habitation, au développement économique et l'environnement. Je m'en tiens à ce grand carré de sable», a dit Valérie Plante.

En plus des 65 élus siégeant au conseil municipal (la mairesse, 18 maires d'arrondissement et 46 conseillers de ville), Montréal compte 38 conseillers d'arrondissement. Ce poste a été créé afin de doter chacun des 19 arrondissements d'un minimum de cinq élus locaux, mais pour éviter que ces secteurs moins populeux soient surreprésentés à l'hôtel de ville.

Ces 103 élus ne tiennent pas compte de la centaine d'élus dans les 14 villes ayant défusionné en 2005.