Les élus dissidents qui détiennent la majorité au conseil municipal de Laval convoqueront une séance extraordinaire d'ici quelques jours afin d'apporter des modifications à certaines décisions de l'administration du maire Marc Demers, a appris La Presse.

Le groupe souhaite notamment revoir les pistes cyclables qui ont été installées au cours des dernières semaines sans qu'il y ait eu de discussions et de consultations avec l'ensemble des élus. « Nous avons été mis devant le fait accompli comme d'habitude », a commenté le conseiller municipal de Vimont, Michel Poissant, joint par La Presse.

Certaines des pistes cyclables constituent des entraves importantes à la circulation sur les grandes artères de Laval, estiment les dissidents. Par exemple, la piste cyclable à l'angle des rues Saint-Martin et Le Corbusier crée des bouchons, ce dont de nombreux citoyens se seraient plaints, soutient M. Poissant.

« On va corriger seulement 20 % des pistes qui causent des entraves. Il y a une problématique citoyenne réelle », indique-t-il.

Ce dernier réaffirme toutefois que ses collègues et lui sont favorables au déploiement de pistes cyclables sur le territoire de Laval tel que fait depuis trois ans.

TOUJOURS SOLIDAIRES 

Ces modifications seront débattues lors d'une séance extraordinaire du conseil municipal, une procédure nécessitant l'appui de 40 % des élus. La convocation doit se faire dans les prochains jours.

« Gouverner, c'est tenir le gouvernail. C'est ce nous allons faire sans s'immiscer dans les opérations quotidiennes de la Ville », explique M. Poissant.

Selon lui, ce travail des dissidents qui, par ailleurs, demeurent toujours solidaires, illustre ce pour quoi ils ont décidé « de se tenir debout ». La fronde ne peut être réduite à une chicane de famille comme le fait Marc Demers.

« La chicane de famille a été le déclencheur de la crise, mais notre motivation profonde est de défendre les intérêts des Lavallois », affirme Michel Poissant.

LIGNES DE SÉCURITÉ 

Outre les pistes cyclables, le programme de lignes bleues et blanches peintes aux abords des écoles et des parcs en pleine campagne électorale l'automne dernier, sera discuté et peut-être même éliminé. Ces lignes devaient améliorer la sécurité des citoyens, mais elles ont créé beaucoup d'irritation dans la population, selon les dissidents. 

Le cabinet du maire Demers doit être informé des intentions de la majorité aujourd'hui.