Ceux qui craignaient de voir l'élection de Valérie Plante nuire à la cote de crédit de la Ville de Montréal pourront se rassurer. L'agence de notation DBSR a décidé de maintenir la cote de crédit de la métropole, A (supérieur), estimant que le premier budget de Projet Montréal se rapprochait des pratiques prudentes de l'administration précédente.

DBSR vient de mettre à jour son analyse de la cote de crédit de la Ville de Montréal, prenant bonne note de l'élection de Valérie Plante en novembre « sur la base de propositions socialement et environnementalement progressives ». L'agence se dit rassurée par le premier budget présenté par la nouvelle administration. « Malgré une campagne sur un programme progressiste prévoyant une hausse des dépenses, les pratiques budgétaires et les perspectives financières n'ont pas changé de manière significative par rapport à la précédente administration », peut-on lire dans son rapport.

Malgré une hausse des dépenses plus importantes que sous Coderre, soit 5,2 %, DBRS estime que la nouvelle administration « adhère à une approche fiscale prudente ».

Parmi les facteurs positifs pour Montréal, DBRS souligne tout particulièrement la « croissance économique solide » de la métropole, ainsi que l'embellie sur le marché de l'emploi. En effet, le taux de chômage dans la région métropolitaine oscille autour des 6 %, alors qu'il se trouvait à 9 % en 2015.

Augmentation de la dette

L'agence de notation note toutefois que la dette de la Ville continue à augmenter. De 5,3 milliards en 2017, elle devrait se chiffrer à 6,7 milliards en 2020, selon les projections.

Malgré cette hausse, DBRS estime que son poids sur les finances de la métropole est « gérable » et que la Ville a la flexibilité nécessaire en cas de hausse des taux d'intérêt.

Dans son analyse, DBRS estime que les perspectives pour la cote de crédit de la Ville de Montréal sont stables à long terme. L'agence de notation juge peu probable une amélioration de la cote en raison de la croissance soutenue de la dette. À l'inverse, une décote lui semble tout aussi improbable, seule une détérioration majeure des finances de la Ville pouvant entraîner un tel scénario.