L'Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) entreprendra sous peu des études sur les différentes options permettant au train de l'Est d'emprunter ou de contourner le tunnel sous le mont Royal.

« On s'est engagés auprès des élus à revenir rapidement avec des éléments d'une étude préliminaire », a indiqué hier à La Presse la responsable des communications de l'ARTM, Fanie St-Pierre.

Cette position du nouvel organisme responsable de la planification des transports collectifs fait suite aux discussions tenues hier avec les maires de Terrebonne, de Mascouche, de Repentigny et de Charlemagne. Ces derniers réclament le maintien d'une ligne directe vers le centre-ville de Montréal malgré le projet de train électrique automatisé de la Caisse de dépôt et placement du Québec, le Réseau express métropolitain (REM).

Avec l'arrivée du REM, le tunnel sous le mont Royal ne sera plus accessible aux autres réseaux. En conséquence, les usagers du train de l'Est devraient descendre à une station de correspondance avant le tunnel, la station A40, et monter à bord du REM pour se rendre à destination.

« À la réunion, j'étais tout sourire, parce que l'on est en mode solution. On ne prêche pas dans le désert, car l'ARTM se met au boulot », s'est réjouie la mairesse de Repentigny, Chantal Deschamps.

La satisfaction de Mme Deschamps est partagée. « On a senti une réelle écoute et une compréhension des enjeux liés au train de l'Est. On s'est entendus pour la création d'un comité tripartite [sous l'égide de l'ARTM] pour trouver des solutions au passage du tunnel mont Royal », a indiqué le maire de Terrebonne, Marc-André Plante.

ÉLARGIR OU CONTOURNER ?

Trois options seront soupesées : la construction d'un second tunnel ; l'élargissement du tunnel actuel, qui date de 1912, afin d'en permettre une utilisation commune (train électrique et traditionnel) ; la possibilité de contourner le mont Royal pour se rendre à la station de métro Lucien-L'Allier. Ces scénarios auraient déjà fait l'objet d'études de préfaisabilité dont l'origine n'a toutefois pas été précisée.

Le contournement du mont Royal comporterait l'avantage de bénéficier aussi au train en provenance de Saint-Jérôme dont le corridor actuel ne sera plus accessible avec le REM, a souligné M. Plante. « Ultimement, notre objectif est de renforcer l'offre de service de transports collectifs », a-t-il rappelé.

M. Plante espère que les premiers résultats de ces études pourront être connus d'ici trois à six mois. Du côté de l'ARTM, Mme St-Pierre a affirmé que cela pourrait prendre quelques mois, voire une année.