Disant avoir voulu réduire au minimum les risques financiers, l'administration Plante dit avoir obtenu un soutien ferme de Québec et Ottawa pour financer l'organisation de la Coupe du monde de soccer 2026.

En janvier, la mairesse Valérie Plante écrivait au premier ministre Philippe Couillard pour demander à ce que le gouvernement du Québec s'engage à couvrir le tiers du coût d'organisation de la Coupe du monde, dans l'éventualité où la candidature de Montréal était retenue. Elle indiquait demander à Ottawa de faire de même, ce qui laisserait un dernier tiers à la charge de la métropole.

La Coupe du monde de soccer est revenue sur le tapis aujourd'hui au conseil municipal de Montréal alors que le Canada a récemment confirmé sa participation à la candidature conjointe avec les États-Unis et le Mexique. Voilà, certaines villes se sont désistées, notamment Vancouver et Chicago aux États-Unis, en raison des exigences de la FIFA, jugées trop élevées. Craignant de voir les Montréalais faire les frais de ces demandes, le conseiller Marvin Rotrand a invité la mairesse à «reconsidérer la candidature» de Montréal.

L'opposition s'est également dite inquiète du manque d'informations publiques sur la candidature montréalaise pour la Coupe du monde et réclame la publication de plusieurs documents. «Est-ce qu'on s'apprête à faire un chèque en blanc à la FIFA ?» s'est inquiétée l'élue Chantal Rossi, d'Ensemble Montréal.

Valérie Plante a assuré que le dossier de la Coupe du monde était géré très différemment de celui de la course de voitures électriques, récemment annulée en raison des importantes pertes de l'événement. «Contrairement, à la Formule E qui a été décidée derrière des portes closes et pour laquelle il n'y a eu aucune entente signée avec le provincial et le fédéral, ce n'est pas le cas pour la Coupe du monde. Québec et Ottawa ont accepté d'être partenaires dans cette aventure, déjà c'est très différent», a indiqué la mairesse.

«Le fait d'avoir eu des ententes avec Québec et Ottawa, c'est une excellente nouvelle», a ajouté l'élue.

Dans une lettre envoyée au premier ministre Couillard, Montréal avait évalué à 235 millions les retombées économiques de la Coupe du monde 2026 pour le Québec. Organiser l'événement pourrait toutefois coûter 150 millions.

Il reste plusieurs étapes à franchir avant de savoir si la Coupe du monde 2026 passera par Montréal. D'abord, la FIFA doit décider si elle confie l'événement à la candidature conjointe du Canada, des États-Unis et du Mexique ou plutôt au Maroc, qui brigue aussi sa présentation. Si la compétition se tient en Amérique du Nord, il faudra enfin déterminer si Montréal recevra des parties puisque Toronto et Edmonton aussi réclament leur part des 10 parties prévues en sol canadien.

L'administration Plante se montre confiante. «Nous sommes convaincus d'avoir de bonnes chances d'accueillir la coupe du monde», a déclaré la mairesse.