La Ville de Montréal recevra 75 millions du gouvernement du Québec dans les quatre prochaines années pour réhabiliter des terrains contaminés.

«On va pouvoir redonner vie à des terrains qu'on croyait oubliés à jamais», a précisé la ministre de l'Environnement, Isabelle Melançon.

La Ville choisira les terrains abandonnés ou sous-utilisés qu'elle souhaite «revaloriser».

«L'intention du gouvernement est de travailler avec Montréal pour qu'elle demeure la métropole innovante et verte qu'elle est», a précisé Martin Coiteux, ministre des Affaires municipales et de la Sécurité publique.

Selon lui, il y a un lien direct entre la revalorisation de ces lieux contaminés, souvent apanage d'un passé industriel où l'on employait des métaux lourds et des hydrocarbures, et la rétention des familles en ville.

Valérie Plante croit aussi qu'on pourra créer des endroits conviviaux et certainement accélérer des projets destinés aux familles.

«C'est la première fois qu'une telle entente est signée», se félicitait la mairesse de Montréal, Valérie Plante, à la conférence dévoilant les détails de cette annonce, dimanche matin. Les politiciens étaient réunis à la Maison de la culture de Verdun, qui se trouve sur le bord de l'eau.

La mairesse a d'ailleurs noté l'importance de se réapproprier les berges, et que précisément, les terrains qui se trouvent sur le bord de l'eau sont souvent contaminés.

Par ailleurs, la ministre Melançon a précisé que les projets soutenus devront aussi assurer la traçabilité des sols contaminés, dans le cas où les sols seraient déplacés de leur lieu d'origine.

La gestion des sols contaminés est devenue un sujet de préoccupation après qu'une enquête conjointe de la Sûreté du Québec et du ministère de l'Environnement, le projet Naphtalène, eût prouvé que le milieu avait été infiltré par une organisation criminelle. Plutôt que d'être acheminé dans les sites autorisés, des sols contaminés provenant d'importants chantiers montréalais ont été déversés un peu partout, notamment sur des terrains agricoles. 

Québec et Montréal ont annoncé plus tôt ce mois-ci le début d'un projet pilote de traçabilité: le trajet des camions contenant des sols contaminés sera surveillé de près, ce qui évitera la multiplication des faux documents camouflant que les sols contaminés ont été déversés n'importe où.