Le projet-pilote qui interdira la circulation de transit débutera le 1er juin et durera jusqu'à la fin d'octobre 2018, soit pendant 5 mois.

À l'issue d'une rencontre de son administration ce matin, la mairesse Valérie Plante a confirmé la tenue d'une consultation publique sur cette expérience. Le mandat de l'Office de consultation publique débutera le 1er mai, soit un mois avant le début de l'interdiction de la circulation de transit.

La mairesse a ainsi annoncé par la bande que le projet-pilote entrera en vigueur le 1er juin pour prendre fin le 31 octobre. Dès le 1er novembre, les voitures pourront ainsi recommencer à transiter par la montagne... du moins jusqu'à ce que l'administration Plante tranche définitivement sur l'avenir de la voie Camillien-Houde, au cours de l'hiver.

Valérie Plante a dit ne pas vouloir limiter l'expérience à l'été afin d'évaluer son impact en « saison haute » de circulation, la rentrée de septembre marquant toujours une augmentation significative du nombre de voitures sur les routes. « Ça n'aurait pas été représentatif de faire cela en été seulement. On voulait voir ce que ça va donner sur deux saisons », a-t-elle dit.

La Ville de Montréal évalue que seulement 20 % des automobilistes qui transitent par le mont Royal s'arrêtent au sommet.

Le mandat de l'OCPM, en parallèle au projet-pilote, sera ainsi « d'évaluer les impacts, comprendre les besoins de la population, étudier les solutions proposées et analyser les résultats ». L'Office aura 90 jours pour remettre son rapport après le projet-pilote, soit jusqu'à la fin janvier 2019.

« Je souhaite qu'on donne une chance à ce projet-pilote », a dit la mairesse. 

Les détails sur le déroulement du projet-pilote devraient être dévoilés d'ici un mois. Pour le moment, le responsable du dossier, Luc Ferrandez, a indiqué qu'il s'agirait simplement de marquage au sol, donc pas d'aménagements permanents pour bloquer la circulation. Les véhicules d'urgence, les autobus et cortèges funéraires pourront ainsi continuer à traverser la montagne.

L'opposition à l'hôtel de ville, qui croyait en début de semaine avoir obtenu gain de cause en obtenant une consultation en amont, a vite déchanté. «C'est une consultation bidon. Il est impossible de permettre à la population de se prononcer et de permettre à l'OCPM de recueillir cette information, la transmettre à l'administration pour qu'elle l'intègre à son projet-pilote. Quel citoyen, sachant d'avance que ses opinions ne seront pas écoutées, va se présenter ? C'est se moquer du processus et de l'intelligence des Montréalais», a dénoncé Lionel Perez, chef intérimaire d'Ensemble Montréal.

Ce dernier accuse carrément l'administration Plante «d'instrumentaliser et politiser l'OCPM».

Estimant que rien ne presse, le mandat de l'administration durant encore plus de 3 ans, l'opposition juge que Montréal ferait mieux de reporter le début du projet-pilote afin de tenir une véritable consultation publique en amont.