Ramasser de la neige: ça va. Enlever de la glace: plus difficile. Les épisodes de verglas et de redoux étant de plus en plus fréquents, la Ville de Montréal reconnaît qu'elle devra améliorer sa gestion de l'enlèvement de la glace de ses rues et trottoirs.

La métropole a entrepris dimanche une opération de chargement de la neige tombée cinq jours plus tôt. L'élu responsable du déneigement, Jean-François Parenteau, a reconnu que la gestion de ces précipitations avait été plus difficile.

«Les changements climatiques font en sorte qu'on fait face à plus d'épisodes de verglas et de redoux et on doit s'attaquer à ça. Pour le chargement de la neige, je crois qu'on est excessivement bons à Montréal, mais maintenant pour les épisodes de neige et redoux, on a encore de l'amélioration à faire.» 

L'élu s'est à nouveau excusé d'avoir tardé à déclencher le début des opérations, expliquant que les prévisions météorologiques avaient grandement varié. À la suite du verglas de mardi dernier, un redoux suivi d'une autre bordée de neige étaient attendus, ce qui a poussé M. Parenteau à attendre avant de demander le ramassage de la neige. Mais le redoux a été nettement moins important et aucune bordée de neige ne s'est manifestée.

L'opposition accuse l'administration d'avoir tardé à déclencher les opérations dans l'espoir d'économiser. «On espère qu'ils auront appris la leçon, il ne faut jamais compromettre la sécurité. Ils l'ont échappé et de façon importante», a déploré le chef de l'opposition, Lionel Perez.

Jean-François Parenteau s'est quant à lui défendu d'avoir pris cette décision pour éviter de faire exploser le budget neige. «Ça n'a jamais été une question budgétaire. La neige va toujours tomber à Montréal et on va toujours l'enlever», a assuré Jean-François Parenteau.