Yves Francoeur ne démissionnera pas de la présidence de la Fraternité des policiers de Montréal et refuse d'émettre des excuses pour ses propos du printemps dernier qui ont écorché des élus du Parti libéral du Québec (PLQ).

M. Francoeur a donné ces assurances jeudi matin en entrevue à la station radiophonique 98,5 FM, deux jours après que la Sûreté du Québec (SQ) ait fait savoir que ses allégations de trafic d'influence impliquant les élus libéraux n'étaient pas fondées.

Il était de son devoir de faire ses déclarations, selon Yves Francoeur, qui a ajouté jeudi qu'il était de bonne foi et qu'il referait la même chose. Il a répété que six sources de milieux différents l'avaient orienté vers la dénonciation.

Le chef syndical a justifié ses affirmations du printemps en expliquant que pour que les choses avancent, le recours aux médias d'information est pertinent.

Yves Francoeur se demande comment ses accusations ont pu être jugées non fondées. Il a dit n'avoir jamais vu une enquête policière non fondée au cours de laquelle 60 personnes ont été rencontrées.

Quelque temps après que M. Francoeur ait lancé ses allégations, on a appris qu'elles avaient visé trois élus ; l'actuel ministre Jean-Marc Fournier, qui lui réclame des excuses, l'ancien ministre Raymond Bachand, qui a évoqué il y a quelques semaines la possibilité de le poursuivre en justice, et l'ex-ministre Claude Béchard, qui est décédé en 2010.

Yves Francoeur préside un syndicat qui représente quelque 4500 policiers actifs et qui offre des services à environ 4700 membres retraités. Il est membre du Conseil de direction du syndicat depuis mars 1998.

Dans un communiqué laconique émis après que la SQ ait fait part de sa décision à son sujet, Yves Francoeur s'est défini comme étant un lanceur d'alerte.