Les cadres de la Ville de Montréal se partageront jusqu'à 500 000 $ en raison des longues heures de travail imposées par le déclenchement des mesures d'urgence lors des inondations du printemps dernier et des négociations intensives avec les syndicats municipaux.

À sa toute dernière réunion tenue la semaine dernière, l'administration Coderre a décidé de modifier les conditions de travail des cadres de la métropole. Les élus sortants ont décidé de confier au directeur général de la Ville, Alain Marcoux, le pouvoir d'offrir des compensations aux plus hauts dirigeants de la métropole, eux qui n'ont normalement pas droit aux heures supplémentaires.

Les conditions de travail des cadres montréalais adoptées en 2016 - et qui devaient rester en vigueur jusqu'au 31 décembre prochain - prévoient en effet que « le temps de travail en excédent de la semaine régulière n'est pas rémunéré ».

Or, des « événements ponctuels et exceptionnels » survenus en 2017 ont incité la Ville à revoir cette pratique. On cite notamment les inondations survenues le printemps dernier dans le nord et l'ouest de l'île, événements qui avaient entraîné une forte charge de travail. Les négociations intensives pour le renouvellement des conventions collectives de plusieurs groupes d'employés sont aussi identifiées parmi les événements ayant entraîné une surcharge de travail.

0,25 % de la masse salariale

Le nouveau règlement adopté la semaine dernière lors d'une rencontre à huis clos permettra désormais d'offrir « une compensation en réponse au travail supplémentaire de certains employés lors d'événements ou circonstances imprévues ou exceptionnelles ». Celle-ci pourra être offerte « en temps ou en argent ».

La somme globale de ces compensations ne pourra dépasser 0,25 % de la masse salariale des cadres. Pour 2017, cela représentera ainsi 500 000 $.

Il n'a pas été possible de savoir avec précision combien de cadres toucheront ces compensations. Soulignons que Montréal compte près de 1760 cadres, soit les 1560 relevant de la Ville, 120 officiers de direction au Service de police (SPVM) ainsi que 75 membres de l'état-major du Service incendie (SIM). Le document consulté par La Presse ne précise pas non plus combien chacun d'entre eux touchera ni comment le montant sera établi. Il reviendra au directeur général, Alain Marcoux, de l'établir au cas par cas.