Après avoir été plutôt discret depuis les derniers jours, c'est un Denis Coderre en confiance et optimiste qui s'est présenté samedi devant les médias pour tracer le bilan de ses quatre années à la tête de la Ville de Montréal, mais pas encore celui de la dernière campagne.

«Rappelez-vous de ce qu'avait l'air Montréal il y a quatre ans», a répété le maire sortant dans un dernier point de presse avant le scrutin de dimanche, flanqué des plusieurs de ses candidats. «Rappelez-vous toute cette corruption, rappelez-vous comment les gens avaient presque honte de dire qu'ils étaient Montréalais. Aujourd'hui, on est rendu à une autre étape».

«Mais, on ne peut pas se permettre d'arrêter, d'être brouillon [...] Montréal va mieux et ce n'est pas le temps de repartir à zéro», a-t-il poursuivi misant sur la carte de la continuité, en cette fin de campagne. Denis Coderre a listé ses bons coups, comme la reconnaissance du peuple autochtone, la création du Bureau de l'inspecteur général et l'obtention du statut de métropole pour Montréal.

S'il a vanté «la crédibilité, l'expérience et l'expertise» de son équipe, Denis Coderre n'a pas manqué de décocher quelques flèches à son adversaire de Projet Montréal, Valérie Plante. «On ne s'invente pas maire ou une équipe du jour au lendemain», a-t-il dit, expliquant que la Ville a besoin «d'hommes et de femmes [...] qui comprennent la complexité» de défendre la métropole.

Pas de bilan de campagne

Au chapitre des six dernières semaines, Denis Coderre n'a pas voulu tracer de bilan samedi. Est-ce que la campagne s'est déroulée comme il l'envisageait? A-t-il des regrets ou a-t-il tirés des leçons? Le maire Coderre use de prudence et promet un bilan dimanche uniquement. «On regardera ça la fin, si je gagne, ça se sera passé comme je voulais», lance-t-il à la blague.

Pour ce qui est de son avance qui s'est rétrécie tout au long des dernières semaines à la faveur de Valérie Plante selon les sondages, Denis Coderre affirme qu'il «ne prend jamais rien pour acquis». «C'est important et il faut respecter ça», assure-t-il. Le dernier coup de sonde, à la fin octobre, offrait même une mince avance à la cheffe de Projet Montréal. 

«Le vrai sondage, ça fait cliché, mais c'est la réalité, c'est le 5 novembre», a-t-il ajouté, appelant les électeurs à se prévaloir de leur droit de vote, dimanche.