Au total, 35,8 % des quartiers canadiens à faible revenu se trouvent à Montréal. C'est ce qui ressort notamment du rapport «Signes vitaux des enfants» rendu public aujourd'hui par la Fondation du Grand Montréal qui brosse le portrait de la pauvreté vécue par les enfants.

En s'appuyant sur diverses statistiques gouvernementales et sur les plus récentes données de l'Unicef sur le sujet, le rapport contient à la fois des bonnes et des mauvaises nouvelles.

Ainsi, si la pauvreté demeure importante, le filet social l'atténue.

«À Montréal, les impôts et les transferts font passer le pourcentage des moins de 18 ans qui vivent en situation de faible revenu de 22 % avant impôts et transferts à 14 % après impôts et transferts», peut-on lire.

Résultat : 11 % des ménages sont confrontés à une insécurité alimentaire «modérée ou grave» et chaque mois, 45 000 enfants dépendent des banques alimentaires de Moisson Montréal, Moisson Laval ou Moisson Rive-Sud.

«Ce qui saute aux yeux, avec toute cette collecte de données, c'est de voir à quel point tout est lié : problèmes de logement, problèmes à se trouver un médecin de famille, décrochage scolaire, etc.», note Juan Torres, professeur d'urbanisme à l'Université de Montréal et collaborateur du projet de la Fondation du Grand Montréal.

Quelques bonnes nouvelles dans tout cela ? Le taux d'emploi des mères avec de jeunes enfants a augmenté de façon considérable au cours des 35 dernières années.

D'un point de vue de la qualité de vie, notons aussi que plus de 90 % des enfants montréalais et lavallois vivent à moins d'un kilomètre d'un parc ou d'un espace vert.

Quelque 30 organismes qui oeuvrent auprès des jeunes ont contribué à la rédaction de ce rapport.