Les organisateurs de Fierté Montréal accueillent cette année le nouveau festival Fierté Canada, un rassemblement de la communauté LGBTQ du pays, qui se déroulera tous les trois ou quatre ans dans une ville canadienne.

Les festivités de cette année baptisées Fierté Canada Montréal 2017 ont été officiellement lancées vendredi soir à Montréal.

Sur son site Internet, le nouveau festival dit vouloir «sensibiliser le grand public au sujet du mouvement des Fiertés canadiennes et de leur rôle de leader dans l'avancement des droits de la personne».

Fierté Montréal avait plaidé une conjoncture idéale - le 375e anniversaire de la ville, le 150e du pays et le 50e de l'Expo 1967 - pour attirer l'événement à Montréal, indique le directeur programmation de Fierté Montréal, Jean-François Guevremont.

Les organisateurs planchent depuis deux ans sur l'événement qui passe de sept à onze jours et qui dispose d'un nouveau site principal : le parc des Faubourgs, dans l'arrondissement Ville-Marie.

L'endroit a une capacité deux fois plus importante que le parc Émilie-Gamelin, qui devient le site secondaire.

Le maire de Montréal, Denis Coderre, qui a participé à la levée du drapeau arc-en-ciel lors du lancement, a présenté Montréal comme une métropole inclusive et ouverte qui fait la promotion du Vivre ensemble et qui priorise la lutte à l'homophobie et à la transphobie.

Le défilé, au dernier jour du festival, comportera un plus long trajet qu'à l'habitude. Les organisateurs s'attendent à une participation inégalée. Déjà, 6500 participants sont inscrits, alors qu'il est encore possible d'ajouter son nom. L'an dernier, 4000 personnes avaient défilé lors de l'événement.

Chaque année, les politiciens se bousculent presque pour participer au défilé. «On est le seul festival qui arrive à avoir autant de politiciens et de personnalités publiques de tout acabit au même endroit au même moment, s'est targué M. Guevremont. Ils mettent de côté leur allégeance politique pour s'allier à la cause.»

Justin Trudeau sera-t-il présent? «La réponse sera officiellement donnée dans très peu de temps», s'est contenté de répondre Jean-François Guevremont.

L'an dernier, Justin Trudeau a été le premier premier ministre fédéral en fonction à participer au défilé de la fierté gai de Montréal.

Mercredi, un sondage de la Fondation Jasmin Roy révélait que 75 % des répondants LGBT ont affirmé avoir déjà été victimes d'intimidation, de menaces ou de commentaires blessants ou désobligeants.

Pour M. Guevremont, le combat est loin d'être terminé. «On parle beaucoup qu'à Montréal tout est beau, tout est accepté, mais ce n'est pas dans tous les coins de Montréal, a-t-il déclaré. Ce n'est pas non plus dans les régions.»

Il souligne que les marcheurs défilent aussi pour tous les pays où les communautés LGBT sont réprimées, notamment où s'y associer est passible de la peine de mort. «Donc, oui, il y a un côté festif au défilé, mais c'est d'abord politique», conclut-il.