Devant l'arrivée massive de réfugiés haïtiens à la frontière avec les États-Unis, le maire de Montréal Denis Coderre a de nouveau critiqué la politique d'immigration du président américain Donald Trump.

Sur les réseaux sociaux, le maire a vu dans la hausse subite du nombre de demandeurs d'asile «encore une conséquence de la politique d'immigration de Donald Trump».

Le premier magistrat de la métropole québécoise a indiqué que Montréal compte aider ces nouveaux arrivants qui craignaient d'être déportés des États-Unis. «La Ville de Montréal souhaite la bienvenue aux réfugiés haïtiens. Vous pouvez compter sur notre entière collaboration», a-t-il écrit. Il a ajouté «ne lâchez pas» en créole.

La Ville de Montréal dit collaborer avec le ministère de l'Immigration du Québec pour faire face à l'arrivée massive des demandeurs d'asile. La métropole n'a toutefois pas encore précisé quelle était sa contribution, mais, plus tard mercredi, le maire a déclaré par communiqué avoir confirmé «l'entière collaboration» de la Ville à la ministre québécoise de l'Immigration, Kathleen Weil.

Au nom de la Ville, il a souhaité la bienvenue aux réfugiés haïtiens: «Vous pouvez compter sur notre entière collaboration.»

Il a également saisi l'occasion pour rappeler qu'en vertu du nouveau statut de ville sanctuaire de Montréal, les demandeurs d'asile peuvent profiter de tous ses services municipaux.

Rappelons que jusqu'à 58 000 Haïtiens ont obtenu un statut temporaire pour immigrer aux États-Unis à la suite du tremblement de terre de 2010, qui avait ravagé Haïti.

Après s'être engagé en campagne à maintenir cette protection, l'administration du président Trump a plutôt entrepris d'évaluer si les efforts de reconstruction sont suffisamment avancés pour retirer à ces personnes cette protection, forçant du coup leur expulsion.

Plusieurs Haïtiens ont alors choisi de traverser au Canada et ainsi éviter un retour forcé dans leur pays d'origine.