L'administration Coderre s'est défendue d'avoir sous-évalué la menace posée par l'agrile du frêne, comme l'affirme la vérificatrice générale de Montréal. Au contraire, l'élu responsable de l'environnement, Réal Ménard, estime que «nous avons gagné cette bataille» contre l'insecte ravageant les arbres de la métropole.

En réponse au rapport de la vérificatrice qui critique la gestion de la lutte à l'agrile du frêne, Réal Ménard a assuré que Montréal avait pris au sérieux l'arrivée de l'insecte ravageur, dès sa détection en 2011. «S'il y a une chose dont l'administration peut être fière, c'est d'avoir agi précocement. Il n'y a jamais eu de flagornerie, il n'y a jamais eu de sous-évaluation», a-t-il dit. Il ajouté avoir parlé d'un risque «d'hécatombe» dès le début.

Pour démontrer l'importance que l'administration a accordé au dossier, Réal Ménard souligne que les budgets pour lutter contre l'agrile du frêne sont passés de 2 millions par an à 23 millions.

«En mettant des millions et des millions, nous avons gagné cette bataille. Nous avons évité que les frênes soient décimés», a déclaré Réal Ménard.

Le responsable de l'environnement a répété que Montréal prévoyait sauver de 50 000 à 60 000 des 100 000 frênes présents dans ses rues. Il a ajouté que peu d'autres villes ont réussi à freiner la propagation de l'agrile du frêne.

L'opposition est loin de partager son enthousiasme. «Les applaudissements, ça se mérite», a répliqué le conseiller Sylvain Ouellet, de Projet Montréal. Si Montréal dépense 23 millions par année pour lutter contre l'agrile du frêne, c'est qu'elle a tardé à agir, estime plutôt l'élu. «On est en retard et ce retard fait que l'agrile est partout et ça va nous coûter plus cher.»

La conseillère Émilie Thuillier s'est inquiétée du peu de cas fait par la Ville par la présence de l'agrile dans la montagne au coeur de l'île. «Le mont Royal aussi va y passer aussi», a-t-elle souligné.