La situation s'est envenimée lors de la manifestation des militants du FRAPRU, lundi après-midi. Les policiers du SPVM ont utilisé des gaz irritants pour disperser les manifestants. Certains d'entre eux se sont réfugiés à l'intérieur de l'ancien hôpital Viger.

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Le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), qui a entrepris une série d'occupations de bâtiments au Québec lundi, dénonce l'intervention policière sans «avis au préalable» et «s'inquiète particulièrement pour les personnes en situation d'handicap, les personnes âgées et les jeunes enfants pris en souricière à l'intérieur» de l'ancien hôpital.

À Montréal, les manifestants se sont rendus au bâtiment de l'ancien hôpital de la Miséricorde, qui appartient au gouvernement du Québec. Le groupe veut ainsi mettre de la pression sur le gouvernement du Québec, qui doit réviser le programme AccèsLogis.

« Depuis un an, nous avons déposé six mémoires, dont un lors des consultations qui doivent mener à la Stratégie canadienne sur le logement, stratégie qui se fait toujours attendre. Le gouvernement s'est engagé devant la communauté internationale », a indiqué Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU.

« Le Québec aura droit à 3000 nouveaux logements sociaux cette année. C'est juste ce qu'il faut pour remplacer ceux qui sont disparus », calcule la porte-parole du FRAPRU. 

« Sans farce, ajoute Véronique Laflamme, ça prendrait 108 ans pour répondre aux besoins si on continue à ce rythme-là. On commence à s'impatienter. » 

Les occupations ont débuté à Montréal, Québec et Sherbrooke. Le groupe veut poursuivre cette semaine avec des actions en Montérégie, en Abitibi et dans le Bas-Saint-Laurent.