Moisson Montréal et Moisson Rive-Sud se lancent dans une collecte d'avril ciblée pour les petits.

La Grande récolte pour les enfants veut recueillir des aliments précis - préparations pour nourrissons, petits pots de nourriture, mais aussi des couches, des lingettes pour les bébés et des produits de soins comme la pâte de zinc, le genre de produits qui n'est pas donné souvent dans les campagnes généralistes. 

« Ce sont des produits qui coûtent une fortune », dit Richard D. Daneau, directeur général de Moisson Montréal. C'est pourquoi la campagne préconise des dons en argent, qui permettent d'acheter des produits rares, qui comptent pour moins de 1% des dons habituels. 

C'est la sixième année que les deux groupes communautaires lancent cette campagne commune d'avril. Elle s'inscrit dans une multiplication des événements qui se retrouvent un peu partout dans le calendrier. « La Grande guignolée (en décembre) est formidable, mais on dirait que le reste de l'année, les gens nous oublient », déplore Richard D. Daneau. 

Ce qui explique certainement que la Grande récolte des enfants peine à atteindre ses objectifs: l'année dernière, le groupe n'a pas récolté l'argent espéré et cette année, à mi-parcours, moins de 100 000$ a été ramassé, pour objectif total de 200 000$. 

À partir de demain, la Grande récolte met aussi à l'encan cinq chefs, dont Marie-Fleur St-Pierre et Antonio Park, qui iront préparer des repas chez les donateurs les plus généreux. Bonus: la personne qui offrira la plus grosse mise aura droit à un service à domicile assuré par Marc Labrèche et Élise Guilbault, lors du repas. « On voulait apporter un petit côté ludique à une problématique qui ne l'est pas », dit le directeur général de Moisson Montréal. 

L'année dernière, l'organisme montréalais a tout de même terminé avec un bilan très positif, si l'on calcule la quantité de nourriture reçue: plus de 14 millions de kilos de denrées ont été distribués à ses partenaires, banques alimentaires et autres moissons. Une augmentation de 34% en une année. Cette hausse, explique M. Daneau, est en bonne partie attribuable aux nouveaux programmes de récupération en supermarchés qui a notamment augmenté la quantité de viande reçue. Le groupe multiplie aussi les collectes directes auprès de producteurs agricoles et transformateurs qui ont des surplus. « On s'intéresse beaucoup à la qualité de ce qu'on reçoit, précise Richard D. Daneau. On veut nourrir le monde, mais on veut bien nourrir le monde. » 

Que reçoit Moisson Montréal? 



• Fruits et légumes 36%

• Produits céréaliers 15%

• Produits laitiers 10%

• Viandes et substituts 3%

• Produits non comestibles 1%

• Aliments pour bébés 0,4%