BIXI est « rentable » même si la Ville de Montréal devra continuer à investir des millions chaque année dans le système de vélo en libre-service, assure le maire Denis Coderre.

L'élu a réagi ce matin à un rapport de l'Institut économique de Montréal qui a évalué que BIXI n'a jamais été rentable, comme on le promettait au lancement, et aura coûté 62 millions en dix ans de services. « On peut aujourd'hui se demander si dépenser 60 millions en dix ans pour maintenir un service public essentiellement confiné aux quartiers centraux était la meilleure solution pour favoriser l'usage du vélo et le transport actif », écrivent les auteurs de ce think tank de droite.

« C'est un service public. On ne peut pas gérer la ville comme une entreprise, on doit donner des services », a rétorqué le maire. Pour lui, la Ville devra toujours continuer de soutenir BIXI, ce qui n'empêche pas le système d'être un succès, selon lui. « La rentabilité pour moi, c'est le changement de culture, la question intermodale [la complémentarité dans les moyens de transport] et, pour le tourisme, BIXI a fait légion. »

Par ailleurs, Montréal a annoncé que la saison 2017 de BIXI débute ce samedi. Le système, qui en est à sa neuvième année d'existence, étendra son service avec l'arrivée de 1000 nouveaux vélos en libre-service supplémentaires.

BIXI connaît un regain de popularité depuis sa relance à la suite de la faillite de l'organisme qui le gérait. Pas moins de 235 000 personnes ont utilisé le système l'an dernier, en hausse de 81 % par rapport à 2014. Cette hausse est principalement liée à une révision de la tarification pour les utilisateurs occasionnels.

Cet été, un total de 540 stations et 6250 vélos seront disponibles.

Des 1000 nouveaux vélos, 375 seront aux couleurs des célébrations entourant la fondation de la métropole se déroulant tout au long de 2017.