La Ville de Montréal anticipe un mince surplus de 62,8 millions en 2016, selon ses plus récents états financiers. Ces résultats s'expliquent essentiellement par la réduction des dépenses et non pas par une augmentation des revenus.

La métropole a rendu publics ce matin ses états financiers en date du 31 août. On y apprend que les dépenses de la Ville ont été de 58,7 millions inférieures aux prévisions budgétaires présentées en novembre 2015.

Le tiers de ces économies provient de la réduction de la rémunération. Une baisse de 11 millions provient aussi des activités des arrondissements, comme le déneigement et le carburant.

Encore cette année, on observe une hausse du coût des heures supplémentaires aux policiers affectés à la surveillance des chantiers. Ceux-ci ont coûté 12,4 millions de plus que prévu.

Les revenus de Montréal ont été de 4,1 millions supérieurs aux prévisions, ce qui est bien faible. La vigueur du marché immobilier a fait sonner le tiroir-caisse, apportant 19 millions de plus que prévu, mais d'autres revenus ont été inférieurs aux attentes. C'est notamment le cas des contraventions qui sont encore cette année en deçà des attentes. Les amendes distribuées par les policiers, agents de stationnement et aussi les pompiers ont rapporté 26,8 millions de moins que prévu.

Ce surplus de 63 millions vers lequel Montréal se dirige en 2016 est bien mince en tenant compte du budget de près de 5 milliards, a souligné le bras droit du maire, Pierre Desrochers. «La marge de manoeuvre pourrait être réduite par rapport au budget. Cette marge pourrait fondre comme neige au soleil.»