Fusionner les deux principaux partis de l'opposition à l'hôtel de ville de Montréal permettra de trouver le meilleur candidat pour déloger Denis Coderre de la mairie de Montréal, en novembre 2017, selon la chef de Vrai changement pour Montréal.

«Personne n'est imbattable. Coderre n'est pas imbattable», dit Justine McIntyre, qui a pris la tête du parti fondé par Mélanie Joly.

La conseillère municipale de Pierrefonds indique que les discussions sont toujours en cours entre sa formation et Projet Montréal pour une éventuelle fusion. «Il va falloir que quelqu'un affronte Denis Coderre et on est à déterminer qui serait cette personne. Ça pourrait être moi, ça pourrait être quelqu'un d'autre», a indiqué Justine McIntyre.

La conseillère estime que les électeurs pourraient être tentés en novembre 2017 de voter pour quelqu'un qui serait plus à l'écoute de la population. «On a vu ces derniers mois qu'il [le maire Coderre] agit avec beaucoup d'assurance et qu'il a peut-être un manque de recherche de prendre le pouls du public, avec les résultats qu'on connaît aujourd'hui sur les pitbulls. Il n'y a personne d'infaillible. Des gens peuvent aimer ce style de gouvernement, de personne qui prend des décisions et qui fonce, mais d'autres peuvent souhaiter un leader qui agit plus dans la recherche de consensus.»

Malgré l'objectif commun de déloger Denis Coderre, Justine McIntyre reconnaît que les discussions sur la fusion des deux partis de l'opposition sont complexes. D'un côté, Projet Montréal fait figure de géant avec ses 1203 membres en règle en comparaison avec les 130 de Vrai changement pour Montréal. De l'autre, cette fusion se déroule alors que le plus important des deux partis tient actuellement une course à la direction à laquelle la chef du plus petit veut prendre part. Et à un an des élections, le temps presse pour permettre au futur rival de se faire connaître de la population. « J'en suis très consciente », dit McIntyre.

Il reste que les deux formations partagent de nombreux points communs sur lesquels bâtir, poursuit l'élue. «Il y a une bonne proximité, une bonne base commune. Reste à savoir si on pourra arriver quelque part avec ces discussions.»