L'oeuvre La croix du mont Royal pourra finalement être installée sur le terrain adjacent au couvent des Religieuses hospitalières de Saint-Joseph. L'arrondissement du Plateau-Mont-Royal a décidé de pallier au retrait de la subvention de 10 000 $ par l'administration Coderre, ce qui permettra à la sculpture d'être installée à l'angle des avenues du Parc et des Pins pour deux mois.

« La croix de Pierre Ayot est une oeuvre légendaire qui nous invite à méditer sur la découverte et la fondation de Montréal. Puisqu'elle fut entièrement démantelée par le maire Jean Drapeau à l'aube des Jeux olympiques de Montréal, cette réplique est la première véritable occasion qu'ont les Montréalais de faire l'expérience de cette oeuvre qui, en 2016, évoque plusieurs étapes de l'évolution de notre ville et nous incite à y réfléchir », a indiqué ce matin, Luc Ferrandez, maire du Plateau-Mont-Royal, dans un communiqué de presse.

Malgré l'opposition exprimée par le maire Denis Coderre, qui souhaitait que l'oeuvre soit installée dans un autre lieu par respect pour les soeurs hospitalières, les commissaires responsables du projet ont annoncé vendredi qu'ils gardaient le cap sur le lieu initial choisi. Par conséquent, l'administration Coderre a retiré la subvention promise de 10 000 $. Une campagne de sociofinancement a été lancée par la suite.

Ce matin, l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal a décidé de majorer la subvention qu'elle avait promise au projet de 500 $ à 10 000 $.

« Le lieu choisi pour l'installation 2016 est significatif, car il offre une occasion de dialogue entre l'oeuvre, la montagne et sa croix, ainsi qu'entre notre élan vers un modernisme en constante redéfinition et notre devoir envers nos institutions fondatrices, dont notamment l'Hôtel-Dieu » a pour sa part déclaré Christine Gosselin, conseillère du district de Jeanne-Mance et porte-parole en matière de culture chez Projet Montréal.

La croix du mont Royal est une réplique de la croix du Mont-Royal couchée sur le côté. Initialement, elle faisait partie de l'exposition Corridart, commandée par le comité organisateur olympique. En 1976, quelques jours avant les Jeux, le maire Jean-Drapeau avait ordonné le démantèlement des 16 oeuvres géantes de Corridart.

C'est dans le cadre d'une rétrospective sur Pierre Ayot que les commissaires Nicolas Mavrikakis et Marthe Carrier ont eu l'idée de reproduire l'oeuvre. Un projet de 32 000 $.