Le Regroupement des travailleurs autonomes Métallos (RTAM-Métallos) est en furie contre le ministre des Transports, Jacques Daoust, qui, malgré une promesse, permettra, selon lui, de créer deux régimes de permis dans des projets pilotes en matière de transport de personnes.

Le gouvernement Couillard a imposé vendredi un bâillon pour faire adopter son projet de loi 100 sur Uber, autre épisode d'une longue controverse qui a même divisé le Parti libéral du Québec.

À la toute fin, il a proposé un amendement qui ouvre la porte à la création de deux régimes de permis, ce que le RTAM-Métallos qualifie de «volte-face inadmissible». Et il donne aussi le pouvoir au ministre de rendre permanent ce qui sera testé, un «non sens», juge le syndicat.

En conséquence, le groupe qui compte près de 4000 membres du secteur du taxi, avertit qu'il aura le gouvernement Couillard à l'oeil.

Pour sa part, le Comité provincial de concertation et de développement de l'industrie du taxi (CPCDIT), qui dit représenter 8000 détenteurs de permis, s'est rallié au gouvernement.

Mais il souhaite que le ministre Daoust respecte sa parole de ne pas pénaliser le secteur du taxi par la création de projets pilotes et contraindre Uber à en arriver à une entente avec Revenu Québec avant d'y participer.

Vendredi, les libéraux ont refusé des amendements de l'opposition visant à forcer Uber à payer ses arrérages en taxes et impôts avant de pouvoir bénéficier d'un projet pilote. Le projet de loi 100 a été adopté à 57 voix contre 41, les trois partis d'opposition ayant voté contre.

Il entrera en vigueur dans trois mois, le temps de discuter avec Uber.